Thierno Bocoum s’est engagé en politique aux côtés de son mentor Idrissa Seck. Et depuis, il lui est reste fidèle et partage ses convictions. Présentement député du groupe Benno Bokk Yaakaar, le «second couteau» du président du «Rewmi» raconte les 5 dates phares de sa vie.
21 Novembre 2001 : «Cette date coïncide avec le décès de mon premier neveu, Daouda Sam. Alors qu’il jouait dans la cour de son école, il est tombé dans la fosse septique. Ses camarades ont eu peur et l’ont laissé sur place. Il est décédé d’une manière atroce. J’ai beaucoup souffert de cette disparition subite. Cela a eu un effet psychologique important sur ma personne. Il m’arrivait de pleurer en pleine prière. J’ai souffert en silence et j’ai atteint le seuil de souffrance face à la perte d’un proche.»
20 Octobre 2005 : «Le jour où j’ai failli mourir. Alors que j’étais en congé à Saly. Un jour, après mes entraînements, je suis parti à la piscine pour une baignade. Comme je ne savais pas nager, je suis resté dans la partie réservée aux enfants. A un moment donné, j’ai évolué pour aller vers la corde en profitant du système dégradé qui m’offrait plus de possibilité de baignade amateur. Quand j’ai dépassé la corde, je me suis subitement retrouvé à 3 mètres de profondeur. J’étais seul et il était 20H. Je suis sorti de ce drame sans comprendre comment. Depuis lors, je considère chaque jour de ma vie comme une chance.»
7 février 2006 : «Le jour de la libération de Idrissa Seck. Ce jour a été une délivrance pour nous tous qui avons lutté contre l’injustice qui l’avait frappé. Le jour de sa libération coïncidait avec le jour d’un match important entre le Sénégal et l’Égypte, mais nous étions tous concentré sur l’événement de sa sortie. Ce jour m’a beaucoup marqué puisque c’était le premier aboutissement d’une cabale de plusieurs mois contre un homme politique.»
23 février 2012 : «Le jour de notre manifestation devant les grilles du Palais de la République pour demander à Wade de libérer son peuple. Nous avions par-devers nous un seul message : «Wade, libère ton peuple.» C’est ce jour-là, pour la première fois de ma vie, que j’ai franchi les grilles d’un commissariat. C’était tout juste avant la mort de Mamadou Diop. Et c’est dans la cellule que nous avons appris la mort de Mamadou Diop. Si Wade nous avait suivis, Mamadou Diop ne serait peut-être pas mort.»
31 Juillet 2012 : «Le jour de notre investiture en tant que député. Cela a été pour moi un honneur d’être un représentant du peuple sénégalais. Je me suis dit qu’il fallait tout faire pour ne pas décevoir les attentes du peuple sénégalais. C’est pourquoi je n’hésite jamais à décrier certaines choses. Ma conscience n’est apaisée que lorsque je joue pleinement ma partition dans notre rôle commun de défendre les intérêts des populations.»
L’Obs