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Jëf-Jël : « La nomination d’un homme politique au ministère de l’Intérieur rompt d’avec la tradition d’un homme neutre à ce poste »

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En Bureau politique ce mardi, Pape Kéïta et ses camarades ont dénoncé la nomination de Abdoulaye Daouda Kéïta de l’Alliance pour la République. Selon eux, cette nomination rompt d’avec la tradition qui veut qu’un homme neutre soit promu à ce poste. Communiqué…

«Le Bureau politique de l’Alliance Jëf Jël s’est réuni le dimanche 08 septembre 2013, sous la présidence de Papa Ameth KEITA président du Parti. Appréciant le remaniement ministériel opéré récemment, le Bureau politique a tiré quelques enseignements sur la formation du nouveau Gouvernement.
Même s’il ne remet pas en cause fondamentalement l’ossature du Gouvernement, le remaniement ministériel confirme l’urgence à prendre en charge les préoccupations légitimes du peuple sénégalais. Il faut relever que la composition et la taille du nouveau Gouvernement doivent obéir plus à une logique compétence et d’efficacité qu’à une volonté de recasement d’un personnel politique. C’est cela qui serait la rupture prônée le Président de la République.

La nomination d’un politique partisan à la tête du ministère de l’intérieur rompt, une nouvelle fois, la tradition de voir une personnalité neutre et indépendante à ce département chargé certes d’assurer la sécurité des personnes et des biens, mais également de préparer et d’organiser les opérations électorales et référendaires. C’est dire qu’il est plus qu’urgent de renforcer les mécanismes de contrôle et de suivi du processus électoral. Ainsi faudra-t-il pérenniser le Comité de veille et instaurer un cadre permanent de concertation et de suivi du processus électoral entre les acteurs en vue d’instaurer la confiance et de parvenir aux consensus devant permettre d’engager des élections démocratiques et transparentes.

Toutefois, l’institutionnalisation du dialogue social boostera certainement la dynamique intégrée depuis 1997 au Sénégal et renforcée par la signature de la charte nationale sur le dialogue social en 2002. Cette composante devra concilier les exigences de développement et de justice sociale et instaurera la concertation permanente, franche et sincère entre les travailleurs, les employeurs et les autres partenaires pour la paix sociale durable et la bonne gouvernance.

Aussi, le Bureau politique espère que les nouveaux attributs du Ministère de Promotion de la Bonne Gouvernance -Relations avec les Institutions- offriront à ce département une meilleure cohérence et plus de consistance et de crédibilité dont il était jusque-là dépourvu.

Par ailleurs, il est tout aussi urgent d’accélérer les réformes institutionnelles, économiques et sociales en vue refonder la république, réhabiliter la démocratie, restaurer l’éthique de bonne gouvernance politique et économique et faire prévaloir nos vertus sociales. Incontestablement, ces préalables sont indispensables pour s’attaquer aux multiples problèmes : le chômage galopant des jeunes, la gestion chaotique du foncier, le malaise chronique des paysans, les effets néfastes des inondations avec leur lot de victimes…

A cela s’ajoute le calvaire quotidien de nombreux Sénégalais qui ne parviennent plus à se nourrir, se vêtir, se loger et s’éduquer convenablement.

L’Acte III de la décentralisation devra nécessairement induire la refonte hardie des collectivités territoriales en même qu’il reformulera leur cadre humain et financier, leurs compétences ainsi que le mode d’accession au pouvoir local. A défaut, la réforme serait un simple changement de dénomination. Or, « nul ne saurait tenter de changer l’état-civil de son enfant sous prétexte qu’il ne brille pas à l’école ».

Au niveau international, le Bureau politique souhaite vivement que prévalent des consensus entre les acteurs engagés dans les prochaines élections législatives prévues en République de Guinée et que celles-ci se déroulent de manière démocratique, transparente et apaisé.

Enfin, le Bureau politique déplore la situation très préoccupante en Syrie et dénonce vigoureusement les massacres de populations civiles. Ces exterminations, dégradantes pour l’humanité entière, constituent une violation grave des droits de l’homme. Par conséquent, la communauté internationale, sous le couvert des Nations Unies, devrait intervenir dans les plus brefs délais, afin d’arrêter ces exactions et de trouver les solutions démocratiques appropriées pour le peuple syrien».

Fait le 10 septembre 2013

Source: Ferloo

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