Dans la nuit de jeudi à vendredi, de quatre heures du matin à l’aube, des affrontements entre marchands et riverains se sont produits, occasionnant de nombreux blessés, dont quatre souffriraient d’une incapacité temporaire de travail de 8 jours.
Tout a commencé vers 4 heures du matin lorsque des marchands ont attaqué des maisons à coup de barre de fer et de brique, juste pour obtenir la possibilité de s’installer devant ces mêmes maisons, afin de pouvoir exposer leurs marchandises. Ces derniers emmenés par un lutteur répondant au nom de Aliou, et qui sert de veilleur de nuit, ont littéralement mis à sac le quartier, sous prétexte qu’ils se sont acquittés des patentes et taxes qu’ils doivent à la municipalité, et que par voie de conséquence, ont acquis le droit de s’adonner librement à leur commerce.
Devant une situation aussi grosse de danger où aucun des protagonistes n’est prêt à lâcher du lest, l’attitude des plus laxistes, à la limite irresponsable du Maire de la Commune, Salif M’baye, est à décrier. En effet, non seulement sa présence n’est nullement visible sur le terrain, mais plus grave, il s’est inscrit aux abonnés absents, ne répondant même pas aux appels téléphoniques du sous-préfet qui était venu s’enquérir de la situation qui prévaut sur «son» territoire. Pire, il ne réagit à aucune des sollicitations angoissées de ses administrés, et pousserait le bouchon jusqu’à fermer son cellulaire dans ce climat aussi tendu et dangereux qui menace sa circonscription. De toutes les façons, bon nombre de ses administrés ont pris bonne note, et attendent l’occasion de faire à nouveau leur choix.
Qu’est-ce qui pourrait bien justifier pareil comportement? Mauvaise appréciation, forte pression des ambulants ou tout simplement dépit? Toujours est-il que si le Maire ne s’implique pas dans la résolution de ce conflit ouvert qu’il a contribué à entretenir, puisque les marchands ne cessent de clamer haut et fort qu’ils sont dans leurs droits parce qu’ayant » payé, le pire est à craindre dans les jours à venir…
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