jeudi, mars 28, 2024

KOLDA – bonne connaissance de la Constitution: La Raddho se consacre à l’éducation des citoyens

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La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) invite les citoyens à une connaissance parfaite de la Constitution de leur pays. C’est dans ce cadre qu’une conférence publique est organisée à l’intention des populations autour de cette Charte jugée «peu connues» par celles-ci. Sous le thèmela Constitution pour tous, cette conférence entre dans le cadre du programme de la bonne gouvernance initié par la Raddho et ses partenaires. Selon, Pape Thierno Diallo, c’est«un programme qui couvre d’autres pays comme le Bénin, le Togo, le Ghana; là où on a constaté des difficultés liées aux révisions constitutionnelles». Ainsi, la connaissance et la maîtrise de la Constitution semblent être une réalité qui s’impose au Sénégal pour les Sénégalais. Et la Raddho, qui s’érige en maître d’œuvre pour cette éducation, se lance dans une option pure et simple de sensibilisation et d’information des citoyens sur les droits et devoirs vis-à-vis de leur pays.

 

Autour de ce thème jugé capital par le nombre impressionnant de participants à cette rencontre, les discussions ont porté sur les rapports entre gouvernants et gouvernés, entre décideurs et Sénégalais lambda, mais aussi sur les libertés publiques, l’égalité des citoyens devant la Loi. L’occasion était donnée à la Raddho d’inviter les citoyens au contrôle de l’action publique par la participation effective aux différentes sessions de vote budgétaire dans les Collectivités locales. De l’avis du coordonnateur régional de l’Observatoire décentralisé des droits humains,«à côté des droits, les devoirs ne sont pas suffisamment appliqués, faute de moyens et par ignorance». C’est pourquoi tout au long de cette rencontre, les participants ont plaidé pour leur propre cause en sollicitant une éducation dans ce sens par la Raddho et toutes les organisations de la société civile qui s’investissent pour la défense et la sauvegarde des droits de l’homme.

Venu éclaircir quelques contours de la Constitution du Sénégal sur les droits humains, le magistrat du Tribunal régional exhibe l’article 102 de la Constitution qui consacre la libre administration des Collectivités locales. Me Camara dira que«cet article dispose que les Collectivités locales s’administrent librement par leurs populations». Ce qui, aux yeux du spécialiste du droit constitutionnel,«peut éveiller la conscience citoyenne des populations surtout au plan local». Au cours de la conférence, de multiples voix se sont élevées pour aborder l’épineuse question des viols sur mineures. Le magistrat reconnaît l’existence du phénomène ces derniers temps dans cette partie du pays. Pour Me Camara,«la plupart des cas se signalent à Diaobé sur des mineures de moins de 13 ans». Et dans tous les cas, ajoute-t-il,«le tribunal est très ferme et a pris ses responsabilités, quand il le fallait, et surtout pour protéger les mineures». Dans ce même registre, le professionnel du droit lance à l’assistance: «C’est sûr que beaucoup de gens ne savent pas que le mariage forcé est interdit par la Constitution. Et, je pense qu’à partir d’aujourd’hui, ils vont réfléchir avant de donner en mariage leurs filles surtout celles qui sont mineures.» D’ailleurs, c’est autour de ces questions de viols sur mineures et de mariages précoces, que le nombreux public, composé en majorité de femmes a fait preuve d’ignorance sur les droits et devoirs du citoyen et sur les risques encourus.

Face à la pertinence de la Raddho et des représentants du tribunal qui faisaient office de conférenciers, les populations se disent satisfaites des réponses apportées à leurs préoccupations.

 

Par El Hadji COLY, Correspondant

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