Malang Diédhiou, l’arbitre sénégalais parmi les sifflets désignés pour la Coupe du monde 2018 (14 juin au 15 juillet), se déclare « très favorable » à l’utilisation de la vidéo-assistance qui devrait selon lui permettre de « rectifier beaucoup d’erreurs ».
« C’est une très bonne chose, l’utilisation de cette vidéo-assistance », a Malang Diédhiou, l’arbitre sénégalais parmi les sifflets désignés pour la Coupe du monde 2018 (14 juin au 15 juillet et premier africain à officier en tant que VAR (arbitre assistant vidéo) lors de la Supercoupe d’Afrique, le 28 février 2018. M. Diédhiou s’est montré très « très favorable » à l’utilisation de la vidéo-assistance qui devrait selon lui permettre de « rectifier beaucoup d’erreurs ».
« Au cours de cette rencontre, nous avons constaté l’utilité de cet instrument qui a permis de rectifier une mauvaise décision (un penalty annulé) », a rappelé Malang Diédhiou.
Avant la Supercoupe remportée par le WAC de Casablanca contre le TP Mazembé (RD Congo), l’arbitre sénégalais avait déjà pris part à deux compétitions (Coupe du monde des moins de 20 ans et Coupe des Confédérations) où la vidéo-assistance avait eu droit de cité.
Il se dit « convaincu que cet outil va apporter plus d’équité dans le football », ajoutant : « C’est vraiment une bonne chose, rappelons-nous en 2010, ce but de (Franck) Lampard refusé, et notre match contre l’Afrique du Sud », en septembre 2016, pour le compte des éliminatoires du Mondial 2018.
« Si l’arbitre avait eu la possibilité d’utiliser la VAR, a argumenté Malang Diédhiou, le penalty aurait été refusé ».
S’y ajoute qu’au cours d’un match, la VAR « peut aider à conforter un arbitre dans sa décision » et contribuer ainsi à « lever les doutes », a fait valoir le sifflet sénégalais.
« Dans un match, l’arbitre qui est conforté dans sa décision peut bien mener son match » et les joueurs, a-t-il insisté, en faisant observer que dans une surface de réparation, « il y a beaucoup de tirages de maillot et l’arbitre peut prévenir les joueurs qu’ils sont en train d’être surveillés par la vidéo ».
Un avertissement de cette nature « donne souvent l’effet escompté », si l’on en croit Malang Diédhiou.
A la question de savoir si l’utilisation de la VAR n’a pas créé un arbitrage à deux vitesses en raison de son absence dans les championnats des pays africains, il a répondu par la négative.
« Vous savez, sur l’international, on officie avec des oreillettes et des bippers », a-t-il rappelé, précisant que beaucoup d’officiels sur le plan local, n’utilisent pas ces outils, en notant que ce sera « la même chose pour la vidéo-assistance ».
L’arbitrage vidéo, compte tenu des « investissements lourds » qu’il demande, ne peut encore être disponible dans la majorité des compétitions africaines, a poursuivi Malang Diédhiou.
« Au Sénégal, il aurait fallu en premier que les matchs soient télévisés en direct pour avoir droit à la VAR », a-t-il indiqué.
APS