mardi, avril 30, 2024

Rapport annuel sur le terrorisme : Ce que les Américains pensent du Sénégal

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Le Sénégal figure en bonne place dans le rapport annuel sur le terrorisme et le contre terrorisme du Gouvernement Américain, publié le 2 juin 2018.

“Le Gouvernement du Sénégal a continué à prendre une position ferme contre le terrorisme, au moment ou les activités terroristes au niveaux international et régionale indiquent que le Sénégal lui-même pourrait devenir de plus en plus une cible pour des attaques terroristes. Le gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec l’armée et des services de répression américains pour renforcer ses capacités de lutte contre le terrorisme. Le risque d’extrémisme violent et l’activité terroriste au Sénégal proviennent de menaces transnationales en raison de la présence des militaires sénégalais dans plusieurs théâtres d’opérations, y compris la Mission des Nations Unies pour la stabilisation multidimensionnelle intégrée au Mali (MINUSMA)”, note le gouvernement américain.

Pourtant, soutiennent les américains, “le Sénégal n’a pas de législation globale de lutte contre le terrorisme”, même si, ajoutent-ils, “en 2007, le gouvernement a modifié le Code criminel pour établir des infractions pénales pour des actes terroristes tels que définis dans la Convention sur la prévention et la lutte contre le terrorisme de l’Union Africaine”. “Le résultat de cet amendement, l’article 279 du code pénal, permet à l’Etat de poursuivre un individu ou un groupe qui « engage volontairement un acte de trouble à l’ordre public ou le fonctionnement normal des institutions nationales et internationales, par l’intimidation ou la terreur. » La peine maximale est la prison à vie”, note-t-on.

Les américains déplorent le fait que “la gendarmerie du Sénégal, la police nationale, des douanes, et les organisations nationales de renseignement manquent de capacité à détecter, dissuader et prévenir les actes de terrorisme dans leur propre territoire”.

“Le Sénégal travaille à améliorer sa capacité d’application de la loi en participant à des efforts multilatéraux, tels que le Forum mondial antiterroriste (de la GCTF) Initiative et les programmes de l’UA et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la sécurité des frontières. Le Sénégal a également participé à la lutte antiterroriste du gouvernement Américain sur des programmes de renforcement des capacités, tels que le Département du Programme d’aide Antiterrorisme de l’État, et a reçu un financement conséquent et une formation importante du gouvernement français”, ajoute le rapport qui note que “les autorités sénégalaises ont identifié le manque de ressources aux frontières et la coopération régionale comme les principales failles de sécurité”.

Selon les américains, “les zones dans la partie méridionale et orientale du pays ont beaucoup moins de ressources pour détecter et dissuader les extrémistes de voyager à travers cette zone. En outre, il y a un manque de coopération inter-institutions et une coordination entre plusieurs des entités gouvernementales qui traitent avec le terrorisme”.

Les américains magnifient le fait que “le Sénégal est membre du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest, un organisme régional d’action financière”. “L’unité du renseignement financier du Sénégal, l’Unité nationale de traitement des informations financières, est un membre du Groupe Egmont. Au niveau régional, le Sénégal met en œuvre le plan de lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme (LAB / CFT) cadre utilisé par les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Parmi les pays de l’UEMOA, le Sénégal a été le premier à utiliser le cadre juridique régional de LAB / CFT”, indiquent les américains qui font remarquer, toutefois, que le Sénégal n’a pas adopté de nouvelles lois ou réglementations sur la lutte contre le financement du terrorisme en 2015, ni poursuivi toute personne en vertu de leurs règlements de LBC / FT 2009”.

L’un des points forts du Sénégal qui a été relevé, c’est le fait que “les traditions culturelles et religieuses fortes ont fait que la société sénégalaise résiste aux idéologies extrémistes violentes”. “L’Islam au Sénégal est organisé autour de plusieurs confréries influentes qui sont généralement tolérantes et ne prêchent pas une idéologie extrémiste. Ces confréries sont également assez résistantes face aux influences extérieures. Le gouvernement a tendu la main à ces confréries pour combattre l’extrémisme violent”, notent les Américains.

Source .setal

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