Dans la bande de Gaza, aussi, cet accord de trêve suscite beaucoup d’espoir. D’autant qu’il y a urgence : la situation est devenue très critique pour de nombreux palestiniens… et notamment pour les enfants.
Dans les décombres, au milieu des pierres, les jours se ressemblent pour les enfants de Gaza. Depuis des mois, ils ont trouvé refuge sous des tentes de fortune, histoire d’avoir un semblant de toit : l’eau, la nourriture, tout leur fait défaut. « On doit faire la file pendant 5, 6 ou même 7 heures pour avoir un kilo de sucre ou du riz ou même 2 litres d’eau. Et vous me demandez pourquoi ce cessez-le-feu me rend heureux ? Parce que tout ça va s’arrêter« , s’exclame un Palestinien.
L’espoir, aussi, de retrouver sa famille pour le million d’enfants déplacés pendant la guerre. Des fillettes, hébergées dans une école désaffectée, nourrissent un rêve : celui de retrouver leur petit univers.
« Je veux juste rentrer à la maison, retrouver mes affaires, mes jouets, mes souvenirs« , témoigne l’une d’elle. Les associations humanitaires sont suspendues au moment où elles pourront enfin faire entrer une aide massive dans la bande de Gaza. « Vous savez, quand on va à Gaza aujourd’hui et qu’on voit ces enfants qui sont blessés, qui sont amputés d’un membre, c’est un niveau de souffrance qui a été tel. Il faut vraiment que ça s’arrête. À Gaza, tout est à reconstruire. Supposons que la trêve soit vraiment conclue : si les habitants de ce quartier reviennent, où iront-ils ?« , s’exclame un habitant, devant une montagne de débris.
Hier soir, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés pour célébrer l’annonce du cessez-le-feu. Heureux, mais dans l’attente de voir la situation s’apaiser.