Lors d’une conférence de presse dédiée à l’analyse de la récente Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, Sanoussi Diakité, président de l’Alliance des Mouvements pour la Force et l’Intensité du Travail (AMFIT), membre de la coalition Diomaye Président, a présenté un plan ambitieux pour résoudre la problématique du chômage des jeunes. Ce plan repose sur la mise en œuvre de programmes productifs économiquement viables, conçus pour créer des emplois salariés à grande échelle.
Neuf secteurs stratégiques identifiés
Le patron d’AMFIT a identifié neuf domaines clés dans lesquels des recrutements massifs peuvent être envisagés. Ces secteurs, choisis pour leur potentiel économique et leur contribution au développement durable, sont : l’Agriculture, l’élevage, l’artisanat, la transformation agroalimentaire, l’environnement, le numérique, le transport, les infrastructures, la pèche
Chaque domaine fait l’objet d’une fiche technique détaillée, démontrant la viabilité économique des programmes et le nombre d’emplois escompté. Ces programmes, bien qu’autonomes et à but non lucratif, visent à produire suffisamment de richesses pour rémunérer les travailleurs tout en contribuant à la croissance économique.
Une initiative portée par l’État
Contrairement à certaines idées reçues selon lesquelles l’État n’aurait pas vocation à créer des emplois, Sanoussi Diakité a rappelé que le rôle premier de l’État est de veiller au bien-être des citoyens. Il s’appuie notamment sur l’article 6 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, qui engage les États à « prendre des mesures propres à parvenir à un plein emploi productif, dans des conditions garantissant les libertés politiques et économiques fondamentales ».
L’AMFIT préconise donc que ces programmes soient intégralement mis en œuvre par l’État, afin d’assurer leur viabilité et leur alignement avec les objectifs nationaux de développement.
Un levier pour le plein emploi et la croissance
Selon Sanoussi Diakité, ces initiatives visent non seulement à réduire drastiquement le chômage des jeunes, mais également à faire du travail un moteur central de la croissance économique. « Le travail doit être perçu comme un levier essentiel de transformation socio-économique », a-t-il souligné.
Ce plan novateur marque un tournant dans la lutte contre le chômage des jeunes. Il met en lumière la nécessité d’un engagement étatique fort et d’une vision stratégique pour transformer les défis du chômage en opportunités économiques durables.
Avec ces préconisations, l’AMFIT invite les décideurs publics à agir rapidement et à inscrire ces programmes dans les priorités nationales, pour bâtir un avenir où chaque jeune puisse contribuer activement à la construction du pays.
ismaila.mansaly@koldanews.com