La campagne électorale qui bat son plein est marquée par des tensions croissantes. Sur la scène politique, la recrudescence des actes de violence physique et verbale inquiète de plus en plus les citoyens. Certains candidats et leurs partisans semblent ne plus se contenter des débats d’idées et des discours politiques. Des caravanes de campagne ont été attaquées, des affrontements entre militants ont éclaté, et des propos incendiaires sont régulièrement tenus par des acteurs de premier plan, exacerbant un climat déjà tendu. Malgré les appels à la non-violence et à la paix lancés par plusieurs figures publiques, les faits montrent que ces exhortations semblent avoir peu d’effet actuellement.
L’ampleur de la violence inquiète les observateurs et pourrait influencer le déroulement même de l’élection. Face à cette situation, certains dénoncent une montée des incitations à la violence et au rejet des adversaires politiques, qui se ressent même dans les discours de campagne. L’on craint que cette ambiance conflictuelle ne mette à mal le processus démocratique et n’entraîne des conséquences lourdes pour la cohésion nationale.
Pourtant, il existe des régions où la campagne se déroule dans le calme. Le Fouladou, par exemple, fait figure d’exception, car aucune violence n’y a été signalée depuis le début de la campagne. Les habitants, bien conscients de la tension qui règne ailleurs, espèrent que cette tranquillité persistera jusqu’à la fin de la période électorale. « Ici, nous restons attachés à la paix. Les divergences politiques ne devraient pas être source de conflits entre voisins », confie un résident de la région.
Le pays se trouve donc à la croisée des chemins. Face aux tensions, de nombreux citoyens appellent à un retour au respect mutuel et à un débat politique apaisé , dans l’espoir que la raison l’emporte et que la campagne se termine dans le respect de la démocratie et de la paix sociale. Reste à voir si ces voix seront entendues avant que la situation ne s’aggrave davantage.
ismaila.mansaly@koldanews.com