En publiant leurs footings sur l’application de partage de données sportives « Strava », les gardes du corps d’Emmanuel Macron auraient compromis la sécurité du président français, indique le quotidien français Le Monde.
Après un petit footing, certains joggeurs ont pris l’habitude de compiler puis publier leur parcours sur des applications de partage de performances sportives. Problème? Lorsque ces joggeurs font partie de la garde rapprochée d’Emmanuel Macron, la sécurité du président français est alors sérieusement compromise. C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête menée par nos confrères du journal Le Monde, qui ont analysé les données librement accessibles publiées sur Strava, l’une de ces applications. En effet, parmi les utilisateurs, figurent plusieurs membres du groupe de sécurité de la République (GSPR).
Ces membres de la garde rapprochée se rendent en amont de la visite du président pour sécuriser les lieux. En signalant le tracé GPS de leurs footings, ils ont créé une brèche : « Ces circuits mis en ligne pouvaient parfois permettre d’identifier avec plusieurs jours d’avance le lieu de résidence du président de la République lors de déplacements, alors que cette information était tenue secrète », écrit Le Monde.
De son côté, la présidence estime que « la publication de ces données n’a aucun impact sur la sécurité du président », peut-on lire sur le site de Francetvinfo. Il y a quelques années déjà, France 2 s’était intéressée à cette application. La chaîne avait révélé que Strava permettait de repérer des militaires français en opération extérieure et donc de localiser leur base.