Michelle Obama a exprimé samedi sa « peur réelle » de voir Donald Trump reprendre la Maison Blanche lors d’un meeting au côté de la démocrate Kamala Harris qui serait une « extraordinaire présidente » mais n’a pas réussi à creuser l’écart dans les sondages avec le républicain.
« Tous mes espoirs concernant Kamala s’accompagnent également d’une véritable peur, peur pour notre pays, peur pour nos enfants, peur de ce qui nous attend si nous oublions les enjeux de cette élection », a lancé samedi Michelle Obama dans un discours enflammé et résolument féministe après une entrée triomphante.
L’ex-Première dame, l’une des personnalités préférées des Américains, qui faisait le grand retour dans la campagne, n’a pas hésité à exprimer ses frustrations: « C’est trop serré à mon goût ». « Si nous voulons aider ce pays à tourner la page de la politique de la haine et de la division, nous ne pouvons pas rester assis à nous plaindre », a-t-elle ajouté.
La présence de Michelle Obama est venue couronner une semaine où Kamala Harris s’est appuyée sur une flopée de célébrités: Lizzo et Usher le week-end dernier, Bruce Springsteen et Barack Obama jeudi, Beyoncé vendredi pour un meeting centré sur le droit à l’avortement.
Trump veut remplir « l’arène la plus célèbre du monde »
A J-9 d’une élection présidentielle américaine toujours aussi incertaine, Donald Trump espère remplir de casquettes rouges ce dimanche le légendaire Madison Square Garden de New York, pendant que Kamala Harris compte ratisser le terrain à Philadelphie, dans l’Etat crucial de Pennsylvanie.
Le milliardaire espère une démonstration de force avec ses partisans dans « l’arène la plus célèbre du monde », où se sont produits les Rolling Stones, Madonna, U2 et où jouent les populaires équipes de NBA et de hockey sur glace des Knicks et des Rangers.
De son côté, Kamala Harris compte appeler au vote « quartier après quartier » selon son équipe de campagne, en mettant l’accent sur les communautés noires et latinos, pour faire le plein de voix dans l’un des sept Etats disputés qui feront basculer l’élection le 5 novembre, l’une des plus serrées de l’histoire américaine d’après les sondages.
A New York, bastion démocrate où il est né et a fait fortune dans l’immobilier — plusieurs gratte-ciel y portent son nom –, avant d’être condamné plusieurs fois par les tribunaux civils et pénal, Donald Trump entend se présenter comme le « meilleur choix pour réparer tout ce que Kamala Harris a cassé », selon son équipe de campagne.
Une manière de renvoyer encore une fois la vice-présidente des Etats-Unis, qu’il n’a cessé, au milieu d’insultes personnelles (« droguée », « idiote ») d’attaquer sur l’inflation, l’immigration et l’insécurité, au bilan de l’administration Biden.