L’agence de presse nationale libanaise ANI a fait état dans la nuit de samedi à dimanche de cinq frappes israéliennes visant la banlieue sud de Beyrouth et ses environs, dont quatre « très violentes », après des appels israéliens à évacuer plusieurs quartiers de ce fief du Hezbollah.
Des journalistes de l’AFP ont entendu plusieurs explosions détonantes et vu de la fumée s’élever de la banlieue sud de Beyrouth. Des ambulances se sont précipitées sur place, selon l’ANI, qui avait également rapporté la présence de drones de reconnaissance israéliens volant à basse altitude, avant ces frappes.
Des images de l’AFP montrent des panaches de fumée s’élevant des zones ciblées ainsi qu’une énorme boule de feu projetée dans le ciel. Des débris enflammés se sont dispersés, provoquant des incendies secondaires et un nuage de fumée dense.
Un correspondant de l’AFP près de Sabra, à proximité de la banlieue sud de Beyrouth, a vu des dizaines de personnes dans les rues, certaines portant des sacs et fuyant à pied ou à moto tandis que des explosions résonnaient en fond.
Le trafic aérien à l’unique aéroport du Liban, près de la banlieue de sud de Beyrouth, « continue malgré l’agression de l’ennemi israélien » contre cette zone, a précisé l’ANI.
L’agence de presse a ajouté que plusieurs avions de la Middle East Airlines (MEA), seule compagnie qui continue de desservir Beyrouth, venaient d’atterrir.
La banlieue sud de Beyrouth est régulièrement pilonnée depuis plusieurs jours, notamment la nuit, par l’armée israélienne qui émet généralement des appels à évacuer au préalable.