Le cancer du sein continue de faire des ravages au Sénégal, avec environ 1 800 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, selon les spécialistes de la santé. Face à cette situation préoccupante, les experts appellent à une mobilisation accrue pour lutter efficacement contre cette maladie et à la mise en place de moyens plus conséquents pour améliorer la prévention et le traitement.
Un problème de santé publique
Le cancer du sein est aujourd’hui l’une des principales causes de mortalité féminine dans le pays. Pourtant, malgré ces chiffres alarmants, les moyens alloués à la lutte contre cette pathologie restent insuffisants, comme l’affirment les oncologues et autres professionnels de la santé.
Selon ces agents de santé, l’absence d’un dépistage systématique et d’une couverture sanitaire adéquate prive de nombreuses femmes de la possibilité de détecter la maladie à un stade précoce, moment où les chances de guérison sont pourtant les plus élevées. «Le dépistage précoce permettrait de sauver des vies, mais beaucoup de patientes arrivent trop tard à l’hôpital, ce qui complique les traitements », a expliqué un agent de santé.
Une mobilisation collective nécessaire
La prévention reste un enjeu de taille. Les spécialistes soulignent l’importance de sensibiliser la population, notamment dans les zones rurales, où les femmes sont souvent moins informées des facteurs de risque et des mesures préventives. « Nous devons impliquer tous les acteurs de la société, des ONG aux autorités locales, pour organiser des campagnes de sensibilisation régulières. Il est primordial que les femmes sachent quand et comment se faire dépister », insiste une coordinatrice d’une association de femme à Kolda.
L’importance du dépistage
Le dépistage précoce reste le principal levier pour améliorer le pronostic des patientes atteintes de cancer du sein. Les spécialistes recommandent notamment des campagnes de mammographie gratuites pour les femmes à partir de 40 ans et des examens cliniques réguliers. Toutefois, dans un pays où l’accès aux soins est inégalement réparti, la mise en place d’une telle stratégie nécessite une volonté politique forte et des ressources financières adaptées.
ismaila.mansaly@koldanews.com