Le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau, impopulaire dans les sondages et affaibli par plusieurs récents revers politiques, a survécu mardi à une seconde motion de censure en autant de semaines déposée au Parlement canadien par son principal rival.
Le vote par 207 voix contre 121 a été en grande partie une répétition de la tentative ratée des conservateurs, la semaine dernière, de déclencher des élections législatives anticipées, et a vu deux petites factions du Parlement se ranger du côté du gouvernement libéral.
Le texte de la motion blâmait les libéraux pour leur incapacité à remédier à la pénurie de logements, à l’augmentation de la criminalité et à la hausse du coût de la vie, et pour avoir été « le gouvernement le plus centralisateur de l’histoire du Canada ».
Avec une avance de 20 points dans les sondages, le chef conservateur, Pierre Poilievre, est derrière cette motion qui survient au moment où Justin Trudeau est en position de faiblesse et alors que des élections législatives doivent se tenir d’ici à la fin octobre 2025.
Au pouvoir depuis neuf ans, le Parti libéral cumule les revers politiques depuis le début de l’été.
Le Premier ministre canadien a notamment perdu il y a quelques semaines le soutien de son principal allié de gauche, qui a mis fin à l’entente politique visant à le soutenir. Dans les urnes, son parti a aussi récemment perdu des sièges dans certains de ses bastions.
Mais comme pour la première motion de censure au Parlement, les conservateurs n’ont pas réussi à obtenir l’appui des deux autres partis de l’opposition, nécessaire pour renverser le gouvernement.