La communauté internationale a annoncé mardi de nouvelles promesses d’aides à la Moldavie, en première ligne face à la guerre en Ukraine et aux menaces de déstabilisation russes, pour soutenir le pays dans sa route vers l’UE.
« Rejoindre l’Union européenne, c’est notre plan Marshall », a déclaré la présidente Maia Sandu, candidate à sa réélection, qui appellera le 20 octobre les électeurs à se prononcer sur le sujet dans un référendum.
De cette adhésion dépend « l’avenir, la stabilité et la consolidation démocratique de la Moldavie » mais « nous ne pouvons réussir sans votre aide, surtout si cette aide n’est pas plus rapide et flexible », a-t-elle ajouté, évoquant « une course contre la montre ».
Elle s’exprimait à l’ouverture d’une conférence à Chisinau en présence notamment des chefs de la diplomatie de France, d’Allemagne et de Roumanie.
Il s’agissait de la cinquième édition de la « plateforme internationale de soutien à la Moldavie », lancée à l’initiative de ces trois pays à la suite du lancement de l’offensive russe en Ukraine.
Au total, 80 millions d’euros de subventions et 305 millions d’euros de prêts ont été annoncés à cette occasion, selon le gouvernement moldave. Les États-Unis et le Canada ont également contribué.
La Moldavie, petit pays pauvre de 2,6 millions d’habitants voisin de l’Ukraine et en discussions pour entrer dans l’UE, subit de plein fouet les conséquences de la guerre, en particulier sur le plan énergétique.
Le ministre français Stéphane Séjourné a souligné la nécessité « d’aider la Moldavie à faire face aux ingérences de la Russie » et à « accomplir son destin européen ».
Ce soutien permettra au pays « de compléter l’intégration de ses systèmes énergétiques avec les réseaux européens, une avancée majeure pour écarter définitivement la possibilité d’un chantage énergétique », a-t-il dit, alors que la Russie a stoppé ses livraisons de gaz à cette ex-République soviétique.