La dissolution de l’Assemblée nationale continue de susciter des réactions contrastées dans la région de Kolda. Parmi les voix qui se sont élevées pour commenter cette décision, celle de Saloum Sonko, un responsable politique du parti PASTEF. Selon lui, « le Président de la République n’a fait qu’appliquer une prérogative que lui confère la Constitution ».
M. Sonko a souligné que cette démarche du président a été menée en respectant toutes les étapes légales, en particulier en consultant les institutions habilitées à se prononcer sur cette mesure. Il considère que la dissolution de l’Assemblée nationale était non seulement justifiée, mais qu’elle est aussi un soulagement pour la majorité des Sénégalais. « Faites un tour dans le pays, et vous verrez que les populations, dans leur écrasante majorité, ont salué cette décision », a-t-il affirmé, soulignant le soutien populaire à cette initiative.
Il n’a pas manqué de critiquer l’ancienne législature, qu’il accuse d’avoir affiché « une attitude de défiance, un comportement antirépublicain et une adversité malsaine » envers le pouvoir en place. Selon lui, l’Assemblée dissoute n’a cessé de poser des obstacles à la gouvernance du président Faye, notamment en boycottant la loi d’orientation budgétaire et en refusant la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), des engagements de la coalition Diomaye Président.
Pire encore, selon Sonko, les députés menaçaient de faire tomber le gouvernement par une motion de censure. « Ils avaient manifesté une ferme volonté d’empêcher le Président Faye de gouverner », a-t-il déploré. Cette situation, d’après lui, ne laissait d’autre choix au président que de dissoudre l’Assemblée pour débloquer la situation politique.
En prévision des élections législatives à venir, Saloum Sonko a appelé à investir de « vrais députés du peuple ». Il a critiqué la précédente législature, qui selon lui, a révélé des parlementaires plus enclins aux injures et aux attaques personnelles qu’à des débats constructifs. « Il est temps de choisir des députés au service du peuple et non d’un parti ou d’intérêts particuliers », a-t-il martelé. Il a également évoqué la nécessité de prendre en compte le niveau intellectuel des candidats lors des prochaines élections, une question qu’il juge cruciale pour l’avenir du pays.
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