Microsoft va licencier 650 employés de sa branche de jeux vidéo, après avoir déjà remercié 1.900 personnes en janvier dernier, conséquence directe du rachat coûteux d’Activision Blizzard, l’éditeur de titres à succès tels que Call of Duty et Candy Crush.
« Dans le cadre de la restructuration de nos équipes après l’acquisition (…), nous avons pris la décision de supprimer environ 650 postes dans l’ensemble de Microsoft Gaming – principalement des fonctions administratives – afin d’organiser nos activités en vue d’une réussite à long terme », a déclaré jeudi Phil Spencer, le patron des jeux vidéo du groupe informatique, dans une lettre aux employés consultée par l’AFP.
Il a admis que cette nouvelle est « difficile à entendre », puis ajoute que ces changements vont permettre d’assurer une « croissance future durable » et précise qu’aucun jeu ou nouveau produit ne sera annulé et aucun studio fermé.
Microsoft n’a pas répondu à une sollicitation de l’AFP.
« Les licenciements impitoyables de ce type sont devenus trop fréquents », a réagi Samuel Cooper, un producteur du jeu World of Warcraft des studios Blizzard, et membre du syndicat CWA.
Dans un communiqué de cette organisation, il se dit « solidaire de tous ceux qui ont perdu leur emploi aujourd’hui » et encourage tous les travailleurs des jeux vidéo à se syndicaliser.
« Nous aurions pu espérer qu’une entreprise comme Microsoft, qui a réalisé 88 milliards de dollars de bénéfice net l’année dernière, puisse +réussir sur le long terme+ sans détruire les moyens de subsistance de 650 de nos collègues », a-t-il continué.
Microsoft a finalisé en octobre dernier l’acquisition d’Activision Blizzard pour 69 milliards de dollars. En mai, le groupe américain a fermé quatre studios de l’éditeur Bethesda, qu’il avait racheté en 2020.
Le CWA, qui revendique plus de 6.000 membres dans un secteur peu syndiqué, condamne aussi les suppressions d’emploi chez Sony et ses filiales.