Le président Luiz Inacio Lula da Silva a annoncé mardi de nouvelles mesures pour combattre la sécheresse dans l’Amazonie brésilienne, dans un contexte de pression croissante sur le gouvernement pour qu’il réagisse à la « pandémie » d’incendies au Brésil.
Accompagné de plusieurs de ses ministres, le président a rencontré des représentants de localités de l’État d’Amazonas (nord).
Les températures élevées ont asséché les rivières qui servent à la navigation, à l’alimentation et à l’approvisionnement en eau des habitants des villages isolés.
Le gouvernement brésilien a annoncé des travaux de dragage sur le fleuve Amazone et d’autres cours d’eau, et la fourniture de purificateurs d’eau.
À Manaus, capitale de l’État, Lula a annoncé la création d’une « autorité climatique » chargée de la gestion des « risques climatiques extrêmes », une promesse de campagne avant son troisième mandat (2023-2026).
Le Brésil est confronté à une sécheresse historique que les experts associent au changement climatique.
Des multiples incendies se propagent et dégagent des nuages de fumées qui transportées par les vents s’étendent jusqu’aux pays voisins et rendent vicié l’air ambiant.
Ce déplacement de Lula a eu lieu le même jour qu’une audience du Tribunal suprême fédéral visant à prendre des mesures pour contenir les incendies qui font également rage dans le Pantanal, un riche sanctuaire de biodiversité situé au sud de l’Amazonie.
Evoquant une « pandémie d’incendies », le juge Flavio Dino a ordonné la convocation « dans les cinq jours » d’effectifs de pompiers en plus grand nombre dans les États les plus touchés.
Avec plus de 5.000 foyers actifs mardi, le Brésil comptabilise à lui seul 76% des incendies en cours dans toute l’Amérique du Sud, selon les données de l’Institut national de recherche spatiale (INPE).