Le gouvernement néerlandais a annoncé vendredi un renforcement des restrictions à l’exportation en dehors de l’UE de machines à puces électroniques, comme celles de l’équipementier européen pour l’industrie des semi-conducteurs ASML. Les Pays-Bas suivent ainsi l’exemple des États-Unis.
« Je prends cette décision pour notre sécurité. Nous constatons que les évolutions technologiques impliquent davantage de risques pour la sécurité lors de l’exportation de ces équipements de production spécifiques. Surtout dans le contexte géopolitique actuel », a déclaré dans un communiqué la ministre néerlandaise du Commerce extérieur, Reinette Klever.
Une autorisation devra être demandée même pour l’exportation de machines anciennes d’ASML.
Le pays suit ainsi l’exemple des États-Unis, préoccupé par les possibles utilisations militaires que des pays comme la Chine pourraient faire d’anciennes machines à puces. Des discussions avaient lieu depuis un certain temps à ce propos avec Washington.
Depuis septembre 2023, les Pays-Bas restreignent les exportations de machines à puces, exigeant une autorisation nationale pour certaines machines.
Concrètement, peu de choses changeront pour ASML, qui devait déjà demander un permis au gouvernement américain pour l’exportation de ses machines les moins modernes. Désormais, la demande sera faite aux autorités néerlandaises, a indiqué un porte-parole de la ministre Klever.