Des militants ont protesté à Paris contre l’affiche d’une immense publicité au profit de la marque Nike sur la façade Centre Pompidou. Les activistes estiment que le fabricant d’articles de sport, qui mène une vaste offensive publicitaire depuis le début des Jeux, devrait verser des indemnités aux ouvriers de l’habillement qui ont perdu leur emploi au Cambodge et en Thaïlande.
« Nike a volé aux travailleurs 2,2 millions de dollars », affirment les militants. Cette somme aurait en effet été due par Nike aux travailleurs de l’habillement lorsque leurs usines cambodgiennes et thaïlandaises, qui ont fabriqué pendant des années des vêtements pour la marque, ont été fermées.
L’action a été organisée par le groupe Clean Clothes Campaign. « Les dépenses publicitaires extravagantes de Nike pendant les Jeux olympiques représentent une gifle pour les travailleurs de Thaïlande et du Cambodge qui luttent depuis des années pour joindre les deux bouts », s’indignent les militants.
Nike a engendré d’importantes dépenses publicitaires en marge des Jeux de Paris, avec pour objectif de compenser la chute de ses ventes. Phil Knight, cofondateur de la marque, a notamment lancé un rare appel à la « famille Nike », composée d’athlètes et d’entraîneurs, une semaine avant les JO, pour « raviver la passion, le désir et la volonté de gagner ».