Les Etats-Unis et les pays africains ont fait part mardi de leurs divergences sur la manière de parvenir à un accord mondial sur la gestion des futures pandémies, lors de l’Assemblée mondiale de la santé (AMS) qui se tient chaque année à Genève.
Les pays africains ont déclaré d’une seule voix qu’ils souhaitaient profiter de l’élan croissant pour conclure un accord dans les prochains mois, tandis que Washington a exhorté le monde à prendre davantage de temps, suggérant un processus qui pourrait durer deux ans.
Secoués par les ravages causés par le Covid-19, qui a tué des millions de personnes, détruit les économies et paralysé les systèmes de santé, les pays ont déjà passé deux ans à tenter de parvenir à des engagements contraignants pour lutter contre les futures pandémies.
L’Afrique du Sud a déclaré que les négociations devaient se poursuivre et que les chapitres déjà approuvés ne seraient pas rouverts à la négociation.
Les pays africains souhaitent que l’on puisse « finaliser l’accord sur la pandémie » et que le résultat soit soumis à une session de l’assemblée spécialement convoquée avant la fin de l’année 2024.
Mais la négociatrice en chef des Etats-Unis, Pamela Hamamoto, a déclaré que « des divergences fondamentales subsistent sur des questions essentielles » et qu’il faudra des délibérations approfondies pour les résoudre.
Le président de la commission de l’Assemblée a proposé la création d’un groupe de rédaction, qui commencerait à travailler mercredi, afin d’examiner les différentes options.
L’Allemagne a estimé que 80% des questions les plus importantes avaient déjà fait l’objet d’un accord, ajoutant que l’accord pourrait être finalisé « au plus tard dans un an ».
Le Canada et la Suisse ont fait valoir qu’il ne fallait pas précipiter l’accord, tandis que le Japon a estimé qu’un an était nécessaire.