Environ 110.000 personnes ont fui Rafah depuis que l’armée israélienne est entrée dans la ville située dans le sud de la bande de Gaza, selon des chiffres des Nations Unies. L’Unrwa, le bureau onusien de soutien aux réfugiés palestiniens, le communique vendredi via son compte X.
L’organisation rappelle que « nul endroit est sûr dans la bande de Gaza », où les conditions de vie sont « atroces ». « Le seul espoir est un cessez-le-feu immédiat », ajoute l’Unrwa.
Selon le responsable du bureau des Affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) pour Gaza, Georgios Petropoulos, « quelque 30.000 personnes fuient la ville chaque jour ». « La plupart de ces gens ont déjà dû se déplacer à cinq ou six reprises » depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Les habitants de Rafah craignent un assaut terrestre de grande ampleur sur la ville surpeuplée, où se sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens qui fuyaient le nord de la bande de Gaza.
La communauté internationale, elle aussi, espère freiner la volonté israélienne de s’en prendre à la ville malgré la masse de civils qui s’y trouve. L’armée israélienne a entre-temps pris le contrôle du point de passage vers l’Égypte qui se trouve à Rafah, empêchant l’indispensable aide humanitaire de rentrer dans la zone prise au piège.
La diplomatie égyptienne a exhorté vendredi le Hamas et Israël à faire preuve de « flexibilité » pour parvenir à un accord « dans les plus brefs délais », alors que des négociations indirectes n’ont pas abouti cette semaine.