L’ONU s’est vue interdire par Israël l’accès au point de passage de Rafah dans la bande de Gaza, a-t-elle indiqué mardi, soulignant que l’aide ne pouvait plus entrer dans le territoire palestinien, y compris le fuel.
« Nous n’avons actuellement aucune présence physique au point de passage de Rafah car le Cogat (organisme israélien chargé de coordonner la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupées, NDLR) nous a refusé l’accès à cette zone », qui est le principal point de passage de l’aide humanitaire, a déclaré Jens Laerke, lors d’un point de presse régulier à Genève.
« On nous a dit qu’il n’y aurait pas de passage de personnel ou de marchandises dans les deux sens pour le moment… Pour combien de temps ? Je n’en sais rien. Mais telle est la situation actuelle », a-t-il ajouté.
« Cela a un impact considérable » sur la population car aucune aide ne peut plus entrer non plus par le point de passage de Kerem Shalom, visé par des tirs de roquettes, a souligné le porte-parole.
Quant au point de passage d’Erez, récemment rouvert par Israël, toute l’aide qui pourrait y passer doit être soumise au contrôle des autorités israéliennes, a indiqué un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), James Elder, lors du point de presse.
L’armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle de la partie palestinienne du point de passage avec l’Egypte, et affirmé mener une opération de « contreterrorisme » dans « des zones spécifiques » de l’est de Rafah.
L’ONU est d’autant plus préoccupée qu’il n’y a pas de réserves importantes dans Gaza.
Ainsi, a-t-il dit, « il n’y a qu’une très, très courte réserve de carburant, d’environ une journée », expliquant que comme le carburant n’arrive que par Rafah, cette réserve « est pour l’ensemble » de l’opération humanitaire à Gaza.