La Maison Blanche a appelé dimanche les manifestations de soutien à Gaza, qui se sont multipliées ces derniers jours dans les universités américaines, à rester « pacifiques », après qu’environ 275 personnes ont été interpellées au cours du week-end, dont une candidate à la présidentielle.
« Nous respectons bien évidemment le droit à des manifestations pacifiques », a déclaré dimanche le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, sur ABC.
« Mais nous condamnons entièrement les propos antisémites que nous avons pu entendre ces derniers temps et (…) tous les discours de haine et menaces de violence qui circulent », a-t-il poursuivi.
Parti la semaine dernière de l’université new-yorkaise Columbia, ce nouvel épisode du mouvement de protestation contre la guerre que conduit Israël dans la bande de Gaza s’est étendu à nombre de campus américains, de la Californie au Massachusetts (nord-est) en passant par le sud des Etats-Unis.
Les étudiants dénoncent le soutien militaire des Etats-Unis à son allié israélien et réclament à leur université de couper toute relation avec des entreprises en lien avec Israël.
Les scènes d’interpellations se succèdent depuis à travers le pays: des manifestants ayant installé des tentes sur leur campus se font déloger, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités.
Au cours du week-end, 100 personnes ont été interpellées sur le campus d’une université à Boston, et leur campement a été démantelé, 80 dans une université du Missouri, 72 sur un campus de l’Arizona et 23 autres à l’université de l’Indiana.