Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël se prépare à déplacer les civils vers la ville proche de Khan Younès, notamment, où il prévoit d’installer des abris et des centres de distribution de nourriture.
Cette opération d’évacuation durerait deux à trois semaines et serait menée en coordination avec les Etats-Unis, l’Egypte et d’autres pays arabes tels que les Emirats arabes unis, selon ces responsables.
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a fait savoir qu’il étudiait une « série de mesures à prendre en préparation des opérations à Rafah, en particulier sur l’évacuation des civils ».
« On ne voit pour l’instant aucun plan d’évacuation pour les civils » de Rafah, a déclaré mardi à l’AFP Fabrizio Carboni, directeur du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour qui une évacuation massive n’est « pas possible » dans les conditions actuelles.
Pour Jan Egeland, le secrétaire général de l’ONG Norwegian Refugee Council (NRC), une offensive sur Rafah, « le plus grand camp de déplacés sur terre, » conduirait à une « situation apocalyptique ».
Tôt mercredi, des sources hospitalières et sécuritaires à Gaza ont en outre fait état de frappes aériennes israéliennes dans les secteurs de Nousseirat (centre) et de Rafah, « dernier » grand bastion du Hamas selon Israël, situé à la pointe sud du territoire, près de l’Egypte.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens.