L’avion de transport Airbus A400M militaire dépêché en Jordanie pour effectuer des largages d’aide humanitaire dans la bande de Gaza n’a procédé mercredi à aucun de ces « airdrops », a appris Belga de source militaire. D’après nos informations fournies par la Défense, B-Fast n’a pas eu les autorisations nécessaires de la part d’Israël.
La Défense nous explique, ce mardi, que l’équipe belge était prête depuis le matin. Pourtant, le feu vert de la part d’Israël n’a pas été donné, d’où l’absence de largage et ce retard dans l’opération baptisée « Cerulian Skies », destinée à venir en aide à la population de Gaza, gravement affectée par la mort et la faim après cinq mois de guerre entre Tsahal et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Le « Go » d’Israël pourrait être donné aujourd’hui. C’est la condition pour que B-Fast puisse agir, tandis qu’Israël est engagé dans ses opérations militaires à Gaza.
L’avion avait décollé lundi en début d’après-midi de l’aéroport militaire de Melsbroek à destination de l’aéroport de Zarqa, au nord-est d’Amman, la capitale jordanienne, avant d’effectuer un aller-retour mardi pour déployer le reste du matériel et du personnel – une quarantaine de personnes – nécessaire à sa mise en oeuvre.
Les responsables politiques et militaires espéraient effectuer un premier largage au-dessus des plages de Gaza « au plus tôt (ce) mercredi ». Le rythme prévu des missions, qui dépendent largement des autorisations de survol accordées par Israël à une coalition internationale dans laquelle la Jordanie jour un rôle important.
« Ce n’est pas évident, c’est une opération assez difficile, coûteuse, et c’est même dangereux« , a expliqué mercredi matin la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez (Vooruit), invitée dans la matinale de La Première sur la RTBF-radio.
« Le plus important, c’est qu’on donne un signal symbolique à la population de Gaza que la communauté internationale et surtout la Belgique, sont derrière eux« , a-t-elle ajouté.