Le secrétaire général de l’ONU a averti lundi que les programmes d’aide humanitaire à la bande de Gaza prendraient fin en cas d’offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, d’où Israël veut faire sortir les civils pour vaincre définitivement le Hamas.
L’offensive « ne serait pas seulement terrifiante pour plus d’un million de civils palestiniens qui s’y abritent, elle sonnerait également le glas de nos programmes d’aide », a prévenu Antonio Guterres, à l’ouverture de la 55e session du Conseil des droits de l’homme à Genève.
Adossée contre la frontière fermée avec l’Egypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l’unique point d’entrée de l’aide humanitaire qui reste « totalement insuffisante », a-t-il souligné, pour le petit territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre le 7 octobre contre le mouvement islamiste.
De nombreux pays tentent de dissuader le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de lancer une offensive à Rafah, où sont massés, selon l’ONU, près d’un million et demi de Palestiniens.
Alors que des pourparlers en vue d’une trêve se poursuivent au Qatar, M. Netanyahu a annoncé une prochaine opération terrestre contre cette ville qu’il présente comme le « dernier bastion » du Hamas, quatre mois après le début de l’offensive au sol lancée le 27 octobre dans le nord de Gaza puis étendue progressivement vers le sud.
M. Netanyahu a assuré dimanche que la « victoire totale » sur le Hamas ne serait alors qu’une question de « quelques semaines », soulignant qu’une trêve ne ferait que « retarder » cette offensive. M. Netanyahu avait aussi précisé qu’il y avait « de la place » pour les civils « au nord de Rafah, dans les zones où nous avons terminé le combat ». Ces zones restent pourtant sous le feu israélien, selon un correspondant de l’AFP.