Le gouvernement italien a approuvé jeudi soir en conseil des ministres un décret visant à céder une partie de sa participation dans le groupe postal public Poste Italiane afin de renflouer les caisses de l’Etat.
La cession d’une part du ministère de l’Economie dans Poste Italiane permettra de maintenir « une participation de l’Etat, même indirecte, conservant ainsi le contrôle public » du groupe, assure le gouvernement dans un communiqué.
Cette privatisation partielle s’inscrit dans le cadre du plan du gouvernement italien visant à lever 20 milliards d’euros d’ici 2026 afin de juguler une dette publique dont le ratio par rapport au produit intérieur brut (PIB) est le deuxième plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.
Le ministère de l’Economie détient une part de 29,26% dans Poste Italiane à laquelle s’ajoutent les 35% de la Caisse des dépôts italienne (CDP).
« Les modalités de la cession tendront à favoriser une base d’actionnaires étendue et la stabilité de la structure de l’actionnariat », indique le gouvernement.
« Nous pouvons vendre certaines actions dans des entreprises publiques sans compromettre le contrôle public », a assuré la Première ministre Giorgia Meloni.
Le gouvernement italien avait donné à la mi-novembre le coup d’envoi d’une vague de privatisations partielles représentant 1% du PIB d’ici 2026, un objectif jugé cependant ambitieux par les analystes.