La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a demandé une enquête après l’utilisation du terme « omvolking » (migration de remplacement ou remplacement) par le député Tom Vandendriessche (Vlaams Belang) durant la séance plénière, a-t-elle indiqué en réponse à la parlementaire néerlandaise Sophie in ‘t Veld.
Le député d’extrême-droite a profité du débat sur la présidence belge du Conseil de l’UE à Strasbourg pour s’en prendre au Pacte migratoire européen. Il a prétendu que cet instrument n’aurait pas pour but de freiner la migration mais au contraire d’attirer plus de migrants sur le continent européen, le qualifiant de « remplacement délibéré et organisé ».
La députée libérale a dénoncé ces propos. « C’est la énième fois que j’entends M. Vandendriessche utiliser une terminologie nazie dans cet hémicycle », a-t-elle déclaré en rappelant que ce mot avait encore été utilisé par des néo-nazis lors de récentes discussions avec le parti d’extrême droite allemand AfD sur l’expulsion de millions de personnes d’Allemagne. « Ce n’est pas un terme innocent », a déclaré Mme in ‘t Veld, tête de liste de Volt Belgium aux élections européennes du 9 juin.
L’enquête réclamée par la députée devra établir si l’usage de cette expression est compatible avec l’article 10 du règlement interne de l’assemblée qui impose aux parlementaires de s’abstenir de « propos offensant », et d’adopter une conduite « inspirée par le respect mutuel » et reposant sur « les valeurs et principes définis dans les traités, en particulier dans la Charte des droits fondamentaux ».