Six mois après, une cellule d’enquête est « toujours active » pour tenter de retrouver Emile, bambin âgé de deux ans et demi lors de sa disparition le 8 juillet dans un hameau alpin, selon une source proche de dossier.
« Une cellule d’enquête dédiée est toujours armée et active », associant la section de recherches (SR) de Marseille et le groupement de gendarmerie local, dans les Alpes-de-Haute-Provence, a précisé cette source, interrogée par l’AFP.
Au total, « près de 900 signalements ont été traités ou écartés » et « les opérations de police technique et scientifique systématique de toute trace utile ont conduit à la réalisation de près de 300 scellés », détaille-t-elle.
Cette cellule est « régulièrement » aidée par des antennes spécialisées de la gendarmerie comme la police judiciaire (PJGN) ou le commandement dans le cyberespace (ComCyberGend).
Emile a été aperçu pour la dernière fois le 8 juillet vers 17H15, par deux voisins, alors qu’il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels au Haut-Vernet, hameau de 25 habitants situé à 1.200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois-Évêchés (Alpes-de-Haute-Provence).
Contacté par l’AFP, le parquet d’Aix-en-Provence ne s’est pas épanché sur l’avancée de ce dossier. D’abord ouverte pour disparition inquiétante, à Digne-les-Bains, l’enquête a rapidement été confiée à deux juges d’instruction d’Aix-en-Provence et requalifiée en motifs criminels pour « enlèvement » et « séquestration ».
Depuis, des centaines d’actes ont été effectués, allant du ratissage de 97 hectares de champs, bois et terrains escarpés aux perquisitions de la quasi-totalité des maisons du Haut-Vernet, en passant par l’exploitation des éléments de téléphonie de toutes les personnes ayant « borné » vers le hameau le jour de sa disparition. Mais sans rien donner de tangible à ce stade.
L’accès au Haut-Vernet avait été interdit pendant plusieurs semaines par le maire face à l’affluence de journalistes ou de curieux. Mais depuis la fin septembre, François Balique n’a pas eu besoin de prendre de nouvel arrêté d’interdiction: « tout est calme » désormais, a-t-il précisé à l’AFP.
Fin novembre, à la date des trois ans d’Emile, ses parents, qui n’étaient pas présents sur place lors de sa disparition, ont diffusé un message dans l’hebdomadaire Famille chrétienne suppliant: « dites-nous où est Emile ».
« Par pitié, s’il est vivant, ne nous laissez pas vivre sans lui, rendez-le-nous ! Par pitié, s’il est mort, dites-nous où il se trouve, rendez-le-nous, ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir! », lançait sa mère.
Cette famille catholique très pratiquante habite à l’année dans les Bouches-du-Rhône à La Bouilladisse près d’Aix-en-Provence.