L’association de la presse étrangère (FPA), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont appelé samedi à enquêter sur la mort de Samer Abu Dagga, un caméraman d’Al Jazeera tué vendredi par une frappe israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Né en 1978, le caméraman faisait un reportage dans une école de Khan Younès lorsqu’il a été touché par une attaque de drone israélien. Grièvement blessé, il est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe car « les forces israéliennes ont empêché les ambulances » d’y parvenir, d’après la chaîne de télévision.
« Samer Abu Dagga disposait d’une carte de séjour en Belgique depuis cinq ans », a indiqué Nordine Saïdi, le créateur du collectif antiraciste Bruxelles Panthères. « Sa femme et ses quatre enfants résident à Louvain », a-t-il ajouté, déplorant « une attaque flagrante contre la liberté de la presse et les droits humains ». « En Belgique, nous devons nous unir pour exprimer notre indignation face à cette tragédie et demander justice pour Samer Abu Dagga », exhorte-t-il.
« Il est le premier membre de la FPA à avoir été tué à Gaza dans cette guerre », a écrit samedi la FPA sur X (anciennement Twitter). D’après l’association, ce décès constitue « une grave atteinte à une liberté de la presse déjà limitée à Gaza ».
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont également condamné l’attaque et appelé à une enquête indépendante. Ils ont souligné « le climat d’impunité qui prévaut dans ces situations, mettant en danger la vie des journalistes qui exercent leur devoir d’informer ».
L’armée israélienne a rejeté toutes les accusations selon lesquelles elle « ciblerait délibérément » les journalistes. Elle a assuré prendre « toutes les mesures opérationnelles possibles pour protéger civils et journalistes ».