La police philippine a dit mardi rechercher quatre hommes, dont deux membres d’un groupe armé local, après l’attentat à la bombe meurtrier perpétré dimanche lors d’une messe catholique dans le Sud du pays et revendiqué par le groupe jihadiste État islamique (EI).
L’attentat a fait quatre morts et 50 blessés lors de la cérémonie qui se tenait dans le gymnase d’une université de Marawi, la plus grande ville musulmane du pays, sur l’île de Mindanao.
La police a indiqué avoir identifié deux Philippins, tous deux déjà poursuivis pour meurtre par le passé, qui ont été vus par des témoins à l’intérieur du gymnase avant l’explosion.
« Leurs actions étaient très suspectes. Cela a conduit à soupçonner qu’ils pourraient être impliqués dans l’explosion », a déclaré à la presse la porte-parole de la police, Jean Fajardo.
Elle a ajouté que ces deux individus étaient membres d’un groupe armé « déjà impliqué dans des attaques à la bombe à Mindanao par le passé », sans nommer ce groupe.
La police recherche également deux autres hommes qui auraient fait office de guetteurs lors de l’attaque, dont le motif exact reste à établir.
Le président philippin Ferdinand Marcos avait imputé dimanche l’attaque à des « terroristes étrangers ».
Le chef des forces armées des Philippines, le général Romeo Brawner, a indiqué mardi que l’attaque pourrait être une vengeance pour de récentes opérations militaires contre trois groupes musulmans armés – EI-Philippines, Abou Sayyaf et Maute.