Partis dimanche de Paris à vélo, les huit livreurs, originaires de six pays différents, sont arrivés mercredi à Bruxelles. Après avoir pédalé 400 km en signe de protestation, les coursiers, qui se disent « ubérisés », se sont rassemblés dès 18h00 sur le rond-point Schuman pour faire entendre leurs revendications. Le même jour, vers 19h00, la directive relative aux droits des travailleurs de plateformes a en effet prévue d’être discutée par les institutions européennes.
Le projet de législation sur « l’amélioration des conditions de travail dans le cadre du travail via des plateformes » prévoit de requalifier comme salariés de nombreuses personnes aujourd’hui considérées comme des indépendants. Le texte entend en outre fixer des règles identiques à l’échelle de l’Union européenne pour remédier aux réglementations sur les plateformes encore très disparates parmi les Vingt-Sept.
La phase de négociation entre le Parlement et le Conseil européen, sous l’arbitrage de la Commission européenne pour discuter du contenu de la future directive, a lieu mercredi soir, de 19h00 à 23h00.
« Nous avons parcouru 400km à vélo pour venir soutenir cette directive, qui prévoit notamment la présomption de salariat. Cette fois-ci, les lobbyistes d’Uber ne doivent pas gagner. Il en va de la vie de millions de travailleurs », ont insisté les livreurs présents au rassemblement.
Accompagnés d’une vingtaine de personnes venues en soutien, les huit livreurs (français, anglais espagnols, italiens, autrichiens et belges) se sont rassemblés mercredi soir pour protester contre la précarité de leurs conditions de travail, en marge des négociations sur la directive européenne. Qu’ils travaillent pour Uber Eats, Deliveroo ou encore Glovo, ils dénoncent de concert « des courses de plus en plus longues pour des revenus de plus en plus faibles, sans droit, sans statut, sans protection », ont-ils indiqué dans un communiqué.