Plus de huit employeurs belges sur dix estiment qu’ils auront toujours besoin d’autant de travailleurs qu’aujourd’hui, même si l’intelligence artificielle prend une place croissante dans les milieux professionnels, a rapporté jeudi une étude menée par la société de services RH Acerta auprès d’un panel de 250 entreprises.
Acerta a interrogé ces sociétés, en juin 2023, sur l’impact de l’intelligence artificielle au travail, qu’il s’agisse de Chat GPT ou d’autres outils utilisant l’IA. Les résultats montrent qu’une majorité d’entreprises (82%) estiment avoir un besoin équivalent de personnel si l’IA s’impose dans les milieux professionnels. Seules 14% d’entre elles s’attendent à ce que ces technologies les poussent à réduire leur effectif et 4% estiment même que cela mènera à un engagement de main-d’œuvre.
S’il se réjouit de voir que l’IA n’est pas vue comme une menace par les entreprises belges, Benoit Caufrier, directeur d’Acerta Consult, rappelle que cette technologie bouleversera de nombreux métiers à l’avenir. « Même si l’IA n’a que peu ou pas d’influence sur le nombre de travailleurs, elle affectera tout de même leur rôle au sein de l’organisation dans un avenir proche », explique-t-il.
Selon ce même sondage, la moitié des employeurs estiment que leur personnel a besoin d’une formation sur l’IA, mais 56% d’entre eux disent par ailleurs ne pas avoir encore envisagé de former leurs travailleurs à cette technologie.