La Commission européenne a reçu une lettre des autorités polonaises répondant aux questions qu’elle avait soulevées dans l’affaire des visas qui secoue le pays. Ces réponses sont toutefois insuffisantes et la Commission demande à Varsovie de lui fournir des informations supplémentaires.
Des centaines de milliers de personnes originaires de pays d’Afrique et du Moyen-Orient auraient versé des milliers d’euros de pots-de-vin ces dernières années pour obtenir des visas de travail donnant accès à l’Union européenne, selon les médias polonais. Varsovie affirme que seuls 200 visas suspects sont concernés et accuse l’opposition d’avoir monté l’affaire en épingle à l’approche des élections législatives du 15 octobre.
Quoi qu’il en soit, la Commission européenne a demandé des explications au gouvernement polonais. Une porte-parole a déclaré cette semaine que ces allégations étaient « très troublantes » et qu’elles soulevaient des questions quant au respect du droit européen par la Pologne. Le gouvernement allemand a également exprimé son inquiétude, notamment quant à la possibilité pour les personnes concernées de continuer à voyager avec leur visa vers l’Allemagne et d’autres pays de l’espace Schengen, où la libre circulation des personnes est garantie.
Varsovie a répondu mais sa réponse n’est pas complète, a indiqué vendredi la Commission dans son briefing quotidien. On ne sait toujours pas combien de visas ont été délivrés frauduleusement, quels types de visas sont concernés et quels sont exactement les consulats polonais impliqués, a précisé une porte-parole.
La Pologne a désormais jusqu’au 3 octobre pour fournir une réponse complète à la Commission.