Les autorités ukrainiennes ont rejeté mardi les affirmations du journal américain New York Times selon lequel une frappe ayant fait 16 morts à Kostiantynivka (est) début septembre a été un « accident tragique » dû à la déviation d’un missile ukrainien et non le résultat d’une attaque russe.
« Selon les données de l’enquête, l’ennemi (russe) a frappé un site civil à l’aide d’un complexe S-300 », a insisté dans un communiqué le service ukrainien de sécurité (SBU), évoquant un système sol-air souvent utilisé par la Russie contre son voisin.
L’hypothèse d’un missile russe est confirmée « par des éclats de missile » retrouvés sur les lieux du drame, a assuré mardi le SBU.
L’enquête « se poursuit » et de nouvelles « expertises sont prévues pour établir toutes les circonstances de ce crime de guerre », a-t-il ajouté.
Dans une enquête parue lundi, le journal américain avait écrit que la frappe ayant touché un marché à Kostiantynivka le 6 septembre avait été effectuée par un missile ukrainien ayant dévié de sa trajectoire, citant « des témoignages, l’analyse de vidéos » de caméras de surveillance et celle de fragments du projectile.
Selon le New York Times, il s’agit d’un missile tiré par l’armée ukrainienne à l’aide d’un système antiaérien mobile BUK en direction des territoires contrôlés par la Russie. Les armées ukrainienne et russe utilisent toutes les deux des BUK et des S-300 de conception soviétique.
On ignore pourquoi le missile a atterri à Kostiantynivka mais « il est possible qu’il ait mal fonctionné et se soit écrasé avant de toucher la cible désignée », a fait valoir le quotidien.
« La vérité sera établie de manière juridique » dans cette affaire, a de son côté assuré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, mardi sur X (ex-Twitter).