lundi, juin 2, 2025

KOLDA : les femmes catholiques plaident pour le relèvement de l’âge de mariage de la fille de 16 à 18 ans

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L’Union diocésaine des associations de femmes catholiques (UDAFC) de Kolda, en partenariat avec le projet Voix et Leadership des Femmes (VLF), mène depuis le 1er septembre une campagne de plaidoyer d’une semaine en faveur du relèvement de l’âge légal de mariage de la jeune fille de 16 ans à 18 ans.

Causeries, dialogues communautaires, rencontres avec les autorités et les élus, publications d’articles de presse, spots entre autres, vont rythmer cette campagne pour l’instauration au Sénégal d’un système de protection holistique qui assure les mêmes droits à tout le monde, garçons comme filles, selon la coordonnatrice régionale du projet VLF.

A  en croire Madame Antoinette Nzallé Guèye, au Sénégal le code la famille dans son article 111 permet le mariage à 16 ans pour la fille  avec l’autorisation parentale alors qu’ « elle est encore mineure». Au moment, « l’article 196 interdit la recherche de paternité en cas de refus d’un auteur de grossesse », a-t-elle indiqué pour le déplorer.

Toutes choses qui, de l’avis de la coordinatrice des activités du projet VLF, ne militent pas  en faveur de la protection et de la promotion des jeunes filles dans le pays de la Teranga.

Ainsi, pour une question d’équité, « nous souhaitons vraiment   que cet âge du mariage soit relevé de 16 ans à 18 ans comme pour les garçons », a insisté Antoinette Nzallé.   Elle pointe du doigt  dans la foulée,  l’interdiction de recherche de paternité (article 196 du code de la famille),  comme étant la principale raison avancée par les parents pour donner leurs filles tôt en mariage.  

C’est pour éviter des grossesses précoces non reconnues et la « situation qualifiée de honteuse » à laquelle les parents de la fille pourraient faire face en cas de refus de paternité, a-t-elle.

C’est pourquoi, l’UDAFC invite les acteurs de la protection de l’enfant et les bonnes volontés à porter ce combat pour la révision des articles cités. Une révision qui, dans l’entendement de  Madame Guèye,  reste une condition sine qua non pour la promotion et la réussite scolaire et sociale des filles.

ismaila.mansaly@koldanews.com

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