vendredi, juin 6, 2025

Disparition du petit Emile: le dossier confié à deux juges d’instruction en raison de la « complexité de l’affaire »

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L’enquête sur la disparition du petit Emile, volatilisé sans laisser de traces il y a près de 10 jours dans un hameau des Alpes de Haute-Provence, a été confiée mardi à deux juges d’instruction, en raison de la « complexité de l’affaire ».
 

Ouverte en flagrance dimanche 9 juillet, au lendemain de la disparition du garçonnet de deux ans et demi, pour recherche des causes de disparition inquiétante, la procédure avait basculé lundi en enquête préliminaire. 24 heures plus tard, « la complexité de l’affaire justifie désormais l’ouverture d’une information judiciaire », explique le procureur de la République de Digne-les-Bains Rémy Avon dans un communiqué.

Deux juges d’instruction du pôle d’Aix-en-Provence ont été saisies du dossier, toujours ouvert pour recherche des causes de disparition inquiétante, précise le procureur, en soulignant que « toutes les pistes restent envisagées, aucune n’étant ni exclue ni privilégiée ».

1.400 signalements téléphoniques

Cette saisine de magistrats instructeurs s’explique notamment par « la masse considérable d’éléments collectés durant la première semaine d’enquête », sur le terrain, au hameau du Haut-Vernet, là où le bambin de deux ans était arrivé pour les vacances d’été dans la maison de ses grands-parents maternels.

Emile a été aperçu pour la dernière fois samedi 8 juillet, à 17h15, seul, dans une rue de ce minuscule hameau de 25 habitants. Depuis, aucune trace de l’enfant n’a été retrouvée. 

Au total, 1.400 signalements téléphoniques ont été enregistrés sur la ligne dédiée mise en place suite au lancement d’un appel à témoins. Numéro aujourd’hui fermé, a précisé le procureur, indiquant que « tout élément utile à l’enquête peut désormais être transmis à l’adresse électronique disparitionemile04@gendarmerie.interieur.gouv.fr ».

Un périmètre exact difficile à délimiter

Parmi les éléments collectés par les enquêteurs et qui doivent maintenant être analysés figure notamment la téléphonie. M. Avon a ainsi indiqué dans son communiqué mardi que « près de 1.600 lignes téléphoniques » ont borné « dans le secteur au moment de la disparition ». En raison de la topographie montagneuse du territoire de la disparition, ce périmètre exact est difficile à délimiter, les communications pouvant borner sur différents relais.

Le Haut-Vernet se trouve à environ deux kilomètres du Vernet, le village de 125 habitants auquel il est administrativement rattaché, à quelque 30 kilomètres au nord de Digne-les-Bains.
Les 30 maisons du Haut-Vernet ont d’ores et déjà été fouillées, tous les habitants interrogés et tous les véhicules visités. De même 97 hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés ont été « minutieusement » inspectés, avait précisé M. Avon au cours des recherches, parlant d' »une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite ».

Des battues citoyennes

Mais toutes ces opérations, les deux premiers jours sous forme de battues citoyennes avec l’aide de centaines de volontaires, venus parfois de loin, puis par des gendarmes de la section de recherche de Marseille ou de la brigade de recherche de Digne, n’ont donc pas permis de retrouver la trace de l’enfant. Pas plus que les chiens de recherche spécialisés utilisés par les enquêteurs.

Emile, originaire de La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, venait de commencer ses vacances d’été chez ses grands-parents maternels quand il a disparu. A ce moment là, « plusieurs autres membres de la famille étaient également présents » dans cette maison où la mère d’Emile passait ses vacances depuis une vingtaine d’années. Mais aucun des deux parents de l’enfant, avait précisé le procureur.

 

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