jeudi, mai 9, 2024

Disparition d’Emile en France: ce que l’on sait sur les recherches pour retrouver le petit garçon

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Depuis la disparition d’Emile samedi dernier, les enquêteurs n’ont toujours « aucun indice, aucune information, aucun élément », et une seconde phase va s’ouvrir avec l’analyse des données récoltées lors du ratissage du hameau des Alpes-de-Haute-Provence où le bambin était en vacances chez ses grands-parents.

« Le petit Emile n’a pas été retrouvé », a commenté le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon devant la presse, pour un point au troisième jour de sa disparition.

Et malgré la mobilisation, « nous ne disposons d’aucun indice, d’aucune information, d’aucun élément qui puisse nous aider à comprendre cette disparition », a-t-il poursuivi, ajoutant que si Emile, deux ans et demi, s’était perdu, une hypothèse de moins en moins probable, son pronostic vital serait sans doute « très très engagé ».

Après les battues dimanche et lundi, l’enquête avait été resserrée mardi sur le hameau du Haut-Vernet, complètement bouclé par les gendarmes: les 30 bâtiments composant le bourg ont été « totalement visités », 12 véhicules fouillés, les 25 habitants entendus et 12 hectares « méticuleusement » ratissés, a détaillé le magistrat.

Ainsi une unité de sapeurs de la Légion étrangère spécialisée dans la recherche de caches a été mobilisée et les recherches sont allées jusqu’à sonder des bottes de foin à la recherche de « matériaux ferreux », avec des détecteurs de métaux spécialisés.

« Il s’agit de rechercher le moindre indice, la moindre trace », a poursuivi le procureur, concédant qu’à ce stade les recherches « n’ont pas apporté d’éléments utiles à l’enquête », ni aucune trace d’infraction pénale dans le cadre de la disparition de l’enfant, que ce soit un homicide ou un enlèvement: « Nous en sommes au même point qu’hier et qu’avant hier », a-t-il reconnu.

Après cette phase de récolte d’informations, qui va se poursuivre mercredi, l’enquête va passer dans une seconde phase, d’exploitation de ces données, a expliqué le magistrat: ce sera un « temps plus long », a-t-il averti, évoquant une « masse considérable d’informations » recueillies, notamment au niveau téléphonique.

1.200 appels téléphoniques 

Le petit garçon, qui venait d’arriver pour les vacances chez ses grands-parents maternels, a été aperçu pour la dernière fois par deux voisins samedi, à 17h15, seul, dans une ruelle du Haut-Vernet, minuscule bourg à environ deux kilomètres du Vernet, village alpin de 125 habitants au nord de Digne-les-Bains. 

Aucune précision n’a été donnée par le parquet quant au nombre de membres de la famille qui se trouvaient dans la maison samedi après-midi. Aînée d’une large fratrie, la mère d’Emile a neuf frères et soeurs, dont certains à peine adolescents.

Pendant deux jours, les recherches et les battues ont été menées dans un périmètre de 5 kilomètres autour du hameau, mais en vain: « Au bout de 48 heures, l’enfant aurait dû être retrouvé dans ce périmètre, » avait déjà reconnu le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Marc Chappuis, lundi.

Au total, 80 gendarmes issus des brigades départementales ou du peloton de haute montagne (PGHM) ainsi qu’une dizaine de militaires spécialisés dans le débroussaillage et les sapeurs de la Légion ont été mis à contribution mardi, avec plusieurs équipes cynophiles et un hélicoptère en soutien.

L’enquête judiciaire, ouverte depuis dimanche, est toujours menée pour « recherche des causes de disparition inquiétante » et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, appuyée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Digne-les-Bains. 

Le nombre d’enquêteurs va être renforcé, passant de 15 à 20, et la cellule d’enquête va désormais devenir une cellule « nationale », lui permettant de disposer de moyens scientifiques et techniques élargis.

S’agissant de la ligne téléphonique dédiée, elle a déjà reçu 1.200 appels, a indiqué le procureur, en appelant à la « citoyenneté » pour ne pas noyer les enquêteurs sous des informations inutiles. Il a ainsi donné l’exemple d’un signalement qui a entraîné la mobilisation d’une équipe pour faire une levée de doute en contrôlant un camping-car dans l’Isère.

La zone où les recherches ont été menées jusqu’à présent est montagneuse et escarpée, parsemée de petits cours d’eau. L’enfant, s’il s’est perdu, aurait déjà passé trois nuits et trois journées seul, sans boire ni manger, dans des conditions de chaleur difficiles, le département étant en vigilance canicule.

 

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