Un alpiniste malaisien qui gravissait l’Everest a été sauvé par un guide qui l’a porté sur son dos durant près de 6 heures. Un véritable miracle vu l’altitude, près de 9.000 mètres et le manque d’oxygène.
Il est 1h du matin, à quelques centaines de mètres du sommet, Gelje Pemba, un guide népalais rencontre un touriste malaisien, frigorifié et agrippé à une corde gelée. L’homme est inconscient et à 8.500 mètres d’altitude… Ses heures sont comptées.
Impossible de mobiliser un hélicoptère, alors le Sherpa décide d’abandonner son groupe en pleine ascension pour sauver le grimpeur en détresse… En le portant directement sur son dos. « Il m’a fallu 5 à 6 heures pour passer de 8.500 mètres à 7.900. C’était vraiment très difficile », explique le guide de haute montagne.
Arrivé au camp numéro 4, situé à moins de 8.000 mètres, l’alpiniste miraculé est désormais hors de danger. Ce sauvetage est rare et impressionnant…
C’est un véritable exploit, estiment des alpinistes amateurs. Même s’il est réalisé à l’aide bonbonne à oxygène dans des conditions extrêmes. « C’est vraiment assez exceptionnel, reconnaît Anne Delandtsheer, alpiniste amatrice. On parle de zones de la mort, au-delà de 8.000 mètres ou dans ces environs-là déjà. »
« Si, en plus, il faut porter ce Malaisien qui devait faire au moins 70 kg… Sans masque à oxygène, ça me parait improbable », estime de son côté Jean-Luc Lannoy, un autre alpiniste amateur.
Météo défavorable ou manque de préparation, 17 alpinistes ont déjà péri durant ce printemps 2023…. C’est, à ce jour, la saison la plus meurtrière de l’histoire de l’Everest.