Les policiers portugais, allemands et britanniques qui enquêtent sur la disparition de la petite Madeleine McCann en 2007 sont retournés jeudi sur le terrain pour mener des recherches autour d’une retenue d’eau dans le sud du Portugal.
D’après les médias locaux, cette troisième journée de fouilles pourrait être aussi la dernière de cette opération, qui continuait de mobiliser une cinquantaine d’effectifs, avec des policiers des trois pays concernés ainsi que des gendarmes et des pompiers portugais.
Mercredi, les enquêteurs avaient surtout participé à des opérations de nettoyage et débroussaillage dans une zone d’arbres et de buissons surplombant les berges desséchées du lac situé dans la commune de Silves, dans l’arrière-pays de la région touristique de l’Algarve.
Les policiers ont notamment eu recours à une débroussailleuse qui se déplace sur des chenilles, tandis qu’un chien pisteur a arpenté certaines portions de terrain en bordure du réservoir formé par le barrage d’Arade, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de la disparition de « Maddie ».
D’après les médias locaux, les enquêteurs auraient recueilli depuis le début des fouilles des échantillons de terre et rassemblé plusieurs lambeaux de tissu trouvés sur place, mais aucun lien n’aurait pour l’heure pu être établi avec l’affaire.
Ces nouvelles recherches ont été lancées mardi à la demande des autorités allemandes, lesquelles affirment depuis 2020 avoir la conviction que la fillette britannique est morte et soupçonnent un agresseur sexuel multirécidiviste allemand déjà incarcéré en Allemagne pour un viol au Portugal.
La police judiciaire portugaise avait annoncé lundi que de « nouvelles fouilles » seraient menées « dans les prochains jours », mais n’a plus communiqué depuis.
Toujours selon les médias locaux, les policiers seraient à la recherche d’une couverture rose ou du pyjama que portait Maddie le soir de sa disparition, le 3 mai 2007, peu avant son quatrième anniversaire.
La fillette passait des vacances avec sa famille dans la station balnéaire de Praia da Luz quand elle a disparu de sa chambre d’un complexe hôtelier pendant que ses parents dînaient avec des amis dans un restaurant voisin.
Le site des recherches avait déjà été ratissé en 2008, y compris par des plongeurs qui n’y avaient trouvé que des vestiges d’animaux. Toujours selon les médias locaux, le suspect allemand s’y rendait régulièrement et aurait décrit l’endroit comme son « petit paradis ».
Cet homme, qui purge une peine de prison en Allemagne pour le viol d’une Américaine âgée de 72 ans en 2005 au Portugal, a été identifié en 2020 par les enquêteurs allemands comme étant Christian Brueckner, un pédophile multirécidiviste ayant vécu plusieurs années en Algarve.
D’après l’hebdomadaire Expresso, c’est le témoignage d’un informateur recueilli par les enquêteurs allemands, « considéré comme très crédible », qui a amené la police à s’intéresser de nouveau à ce secteur.