vendredi, avril 19, 2024

Promotion de l’éducation des filles : les scofiennes disent « NON » aux mariages et grossesses précoces 

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Les femmes enseignantes poursuivent leur croisade contre la sous-scolarisation et l’abandon scolaire des filles. Elles ont initié ce mercredi 22 février une journée de sensibilisation sur les mariages et grossesses précoces. L’activité est organisée au siège du conseil départemental de Kolda en présence de la présidente nationale de l’ONG SCOFI et sous la présidence de l’adjointe au Gouverneur chargée du développement.

Cette journée a pour objectif de sensibiliser les enseignantes et les communautés sur le phénomène des mariages et grossesses précoces qui prend de plus de plus en plus de l’ampleur dans certaines localités du pays comme Kolda. Mais aussi, d’éveiller les consciences sur l’abandon des garçons qui commence à gagner du terrain sans que la communauté ne s’en rende compte, selon la présidente nationale de a SCOFI Madame Awa Sène Diop Dieng .

Et, le choix de Kolda pour abriter cette activité de la SCOFI n’est pas fortuit. Il se trouve que la région figure en tête parmi les régions les plus touchées par ce phénomène des mariages d’enfants  avec un taux de prévalence de 68%. Suivi de Tambacounda 57%, Diourbel 46%, Kaolack 39% ; là où la prévalence  au niveau national tourne autour de 33%, a fait savoir la patronne de la SCOFI qui cite ainsi une étude démographique. Cette étude de révéler aussi que « le phénomène est plus accentué en milieu rural avec un taux de 49% qu’en milieu urbain où il tourne autour de 16% », a-t-elle  poursuivi. Avant de préciser que les victimes sont souvent issues des ménages pauvres.  S’y ajoute « les viols, les harcèlements sexuels et les grossesses précoces qui anéantissent les années d’étude et hypothèquent dangereusement l’avenir voire la vie de nos filles », a déploré la patronne nationale de la SCOFI.

C’est pourquoi, elle a profité de cette journée pour lancer un appel aux autorités administratives, religieuses et coutumières, aux partenaires techniques et financiers entre autres,  pour solliciter leur accompagnement par rapport à ce combat que mènent ces femmes enseignantes pour « le maintien et la réussite des filles à l’école ».   Un appel qui n’est pas tombé dans  l’oreille de sourds puisque l’adjointe au Gouverneur et l’Inspecteur d’académie leur ont manifesté leur soutien au nom de l’Etat. Tout en saluant les résultats obtenus par les femmes enseignantes dans cette lutte  pour la promotion de l’éducation des filles en situation de vulnérabilité depuis la création de la SCOFI en 1995.

ismaila.mansaly@koldanews.com

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