Le promoteur de la station-service actuellement en chantier au quartier Bouna dans la commune de Kolda a jusqu’à mardi 24 janvier pour arrêter définitivement les travaux. C’est en tout cas l’ultimatum fixé par les membres du collectif pour la sauvegarde et l’aménagement du fleuve Casamance qui ont fait face à la presse ce vendredi 20 janvier dans un hôtel de la capitale du Fouladou.
Pour Moudjibou Rahmane Baldé et Cie, il est hors de question que cette station d’hydrocarbure soit construite sur cette parcelle qui, disent-ils, se trouve dans le domaine fluvial. A les en croire, cette construction constitue un danger pour l’écosystème à plusieurs niveaux à savoir : « la dégradation de la zone humide en violation de la convention Ramsar, le risque de blocage de la zone de déversement des eaux pluviales venant des quartiers de Sinthiang, Saré Moussa, Bantanghel, Bouna Kane, la pollution du fleuve », entre autres .
S’y ajoute que « ce chantier est en déphasage avec le programme de la comme ». Mais aussi avec « l’étude pour l’élaboration d’un plan d’aménagement et du forum pour la valorisation du fleuve lancés par le conseil départemental de Kolda », a-t-on précisé.
D’où l’appel à la mobilisation générale lancée lors de cette conférence de presse à l’endroit de la population et à toutes les forces vives de Kolda pour porter ce combat afin de faire face à cette forfaiture. « Nous ne laissons rien. Aucune forme de lutte n’est écartée face à l’entêtement du promoteur et de ses souteneurs », ont-ils laissé entendre.
Affaire à suivre…
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