Le Forum Civil et le réseau des femmes enseignantes de Kolda font cause commune pour contribuer à la réduction des flux financiers illicites et la corruption dans l’exploitation des ressources naturelles. Ceci pour permettre aux pouvoirs publics de mobiliser assez de ressources pour « assurer la fourniture de services sociaux de base tels que l’eau, l’énergie, l’éducation et d’autres infrastructures de base qui sont des dépenses essentielles pour l’épanouissement des populations ». Un atelier de renforcement de capacités est organisé ce 15 octobre à Kolda au profit des membres de ce réseau sur initiative du Projet de renforcement de la Justice Fiscale au Sénégal. Un projet exécuté par le forum civil avec l’appui de Tax Justice Network Africa.
Cet atelier a pour objectif d’ « outiller les femmes enseignantes, élues, syndicalistes pour qu’elles portent des plaidoyers contre les flux financiers illicites et la corruption dans l’exploitation des ressources afin de faire bénéficier à l’Etat une mobilisation financière saine au profit de l’Education et la sécurité alimentaire », a fait savoir la facilitatrice Madame Aminata Diallo, par ailleurs coordonnatrice adjointe du forum civil de Kolda chargée du Genre et de l’équité sociale.
Se prononçant sur les manifestations des flux financiers illicites et de la corruption dans l’exploitation des ressources naturelles notamment au sud du pays, une zone en proie à une coupe abusive de bois depuis des années, cette actrice de la société civile estime la perte financière à des milliards captés par des voyous et trafiquants de tous genres. En conséquence, il y a urgence à mobiliser toutes les forces vives autour de cette problématique afin que toute cette masse d’argent qui se volatilise chaque année puisse revenir à l’Etat pour financer le développement du pays, a-t-elle plaidé avec insistance.
Un plaidoyer qui n’est pas tombé dans l’oreille de sourd puisque les femmes enseignantes de Kolda, par la voix de la 2e vice-présidente du réseau, s’engagent à porter le plaidoyer auprès des décideurs pour inverser cette tendance. « Le combat doit être mené partout et en synergie avec les autres acteurs pour mettre fin à ces crimes financiers et ce pillage de nos ressources naturelles qui ne militent pas en faveur de l’émergence du pays», a lancé Madame Aissatou Badji.
