(Belga) La mission ouest-africaine venue évaluer la situation au Burkina Faso, quelques jours après un deuxième coup d’Etat en huit mois, est repartie « confiante » mardi de Ouagadougou, où des manifestants s’étaient rassemblés pour la critiquer.
La mission de cette délégation de la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) s’est achevée en fin d’après-midi. Elle lui a donné « l’occasion d’avoir deux rencontres importantes: une première avec les chefs traditionnels et religieux et la principale rencontre avec le capitaine Ibrahim Traoré », le nouvel homme fort du pays, a déclaré l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, membre de la délégation et médiateur de la Cédéao pour le Burkina, qui a jugé que le pays avait été pendant le week-end « au bord du gouffre ». « Je suis totalement satisfait de l’entretien que j’ai eu avec le capitaine. Nous repartons confiants », a-t-il souligné, en assurant que la Cédéao allait « continuer à accompagner le peuple burkinabè dans cette épreuve très difficile qu’il traverse ». Les rencontres se sont tenues à l’aéroport de Ouagadougou où plusieurs dizaines de manifestants affichaient leur hostilité, brandissant des drapeaux russes et en scandant des slogans anti-France et anti-Cédéao. La délégation était arrivée mardi matin pour rencontrer le capitaine Traoré, qui a renversé vendredi le lieutenant-colonel Damiba, lui-même arrivé au pouvoir lors d’un putsch en janvier. Dans la soirée, le nouvel homme fort du Burkina Faso s’est félicité dans un communiqué du « dialogue fructueux » avec la délégation ouest-africaine, et assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous M. Damiba vis-à-vis de la Cédéao. Les précédentes autorités s’étaient notamment engagées en juillet sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024. (Belga)