Amnesty International contribue à la promotion des droits humains notamment la protection des droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans le sud du pays. 24 sages-femmes et matrones exerçant dans des zones reculées de la Casamance viennent d’être suffisamment ouillées pour améliorer leur communication avec les communautés à la base sur les questions de mutilations génitales féminines, de violences basées sur le genre, de mariages précoces et forcés entre autres.
Cet atelier interrégional a pour objectifs d’ « amener ces sagefemmes et matrones des communautés cibles à intégrer les questions de violences et des mutilations génitales féminines dans leur pratique ». L’activité entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des mécanismes de protection contre les mariages précoces, les mariages d’enfant et les mutilations génitales féminines , a indiqué la coordonnatrice Madame Aminata Dieye Ka, par ailleurs responsable du Programme d’Education aux Droits Humains d’Amnesty International.
A l’en croire le choix de ces actrices de la santé pour mener cette activité de formation n’est pas fortuit. Il se trouve que ces sagefemmes et matrones sont en contact permanent avec les femmes et futures mères. En conséquence, elles doivent être au cœur des stratégies menées dans le cadre du renforcement de la protection des femmes et des filles, a soutenu Madame Ka. Elle poursuit que cette session a permis de faire comprendre aux bénéficiaires qu’elles ont l’obligation de protéger.
Lui emboitant le pas, Maleine Aw sage-femme en service à Baghère, village situé à la périphérie de Tanaff dans la région de Sédhiou, se félicite de cette initiative d’Amnesty International. En guise de recommandations, elle invite ses collègues à intensifier les activités de sensibilisation en direction des femmes de leurs localités respectives en insistant sur les conséquences sanitaires de ces pratiques néfastes afin de promouvoir l’abandon des MGF et mariages précoces et forcés.
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