dimanche, juin 29, 2025

Elections législatives en France: le duel Nupes (Mélenchon) contre  Ensemble! (Macron) commence pour le second tour

Ne ratez pas!

La majorité sortante d’Emmanuel Macron et la coalition de gauche (Nupes) emmenée par Jean-Luc Mélenchon ont entamé sans attendre leur duel d’entre-deux tours des élections législatives, après avoir largement dominé le premier tour dimanche devant le Rassemblement national et la droite.

Dès 20H00, les représentants de la Nupes, au coude-à-coude en voix devant la majorité sortante d’après les instituts de sondage, ont contesté les projections prévoyant une majorité de sièges pour les soutiens d’Emmanuel Macron à l’issue du second tour, dimanche 19 juin. Mais pour la Première ministre Élisabeth Borne, la coalition présidentielle est « la seule force politique en mesure d’obtenir la majorité » à l’Assemblée.

La réalité, c’est qu’il y a un projet, le nôtre, qui est européen

 

En tête dans sa circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a de son côté jugé « possible d’envoyer un groupe très important » du parti d’extrême droite au Palais-Bourbon. De nombreux responsables politiques ont également déploré le fort taux d’abstention, un « fait majeur qui doit tous nous interroger » selon la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. La Première ministre Élisabeth Borne a lancé les hostilités pour le second tour, estimant qu’Ensemble! était « la seule force politique en mesure d’obtenir la majorité » à l’Assemblée. « Face aux extrêmes, nous seuls portons un projet de cohérence, de clarté et de responsabilité. J’appelle donc toutes les forces républicaines à se rassembler autour de ce projet et de nos candidats », a poursuivi la cheffe du gouvernement. Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a lui aussi prédit un « second tour de clarification » entre la macronie et la Nupes. « La réalité, c’est qu’il y a un projet, le nôtre, qui est européen, et puis un projet, le leur, qui s’éloigne de l’Union européenne. Un projet, le nôtre, qui est républicain, et un projet, le leur, qui s’éloigne à bien des égards de la République« , a attaqué l’ancien porte-parole du gouvernement.

La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire s’est, quant à elle, dite « contente de voir que la majorité est présente dans une écrasante majorité de circonscriptions ». « La vérité est que le parti présidentiel est battu et défait », a réagi le leader de la Nupes, Jean-Luc Mélenchon, pour qui sa coalition « sera présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour ». « Nous avons déjoué tous les pronostics et nous sommes en tête au premier tour » et dimanche prochain « la victoire est possible », a abondé la députée LFI sortante de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain. Le 19 juin, « ce sera Mélenchon contre Borne », a résumé un autre député LFI sortant, Bastien Lachaud.

Largement en tête dans sa circonscription mais contrainte à un second tour, Marine Le Pen a jugé possible d’envoyer « un groupe très important » du Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale. En cas de duel entre la majorité présidentielle et la Nupes, elle a appelé ses électeurs à « ne pas choisir entre les destructeurs d’en haut et les destructeurs d’en bas ». « La France n’est ni une salle de marché, ni une Zad », a lancé la responsable d’extrême droite. Alors que les candidats du RN (18,5% à 19,8% selon les estimations) n’ont pas réussi à capitaliser sur la dynamique de Marine Le Pen à la présidentielle, le président du parti Jordan Bardella a appelé les électeurs au « sursaut », jugeant qu’il n’y avait « pas de fatalité » à l’alternative entre majorité présidentielle et union de la gauche.

De son côté, la droite totaliserait entre 11,4% et 14% des voix, un score bien plus élevé que les 4,76% de la candidate des Républicains (LR) Valérie Pécresse à la présidentielle. Le sénateur Philippe Bas a salué « un redressement très net » de LR, qui pourrait néanmoins perdre sa place de premier groupe d’opposition au Palais-Bourbon dimanche prochain. Le président de LR Christian Jacob ne veut, lui, donner « aucune voix pour les extrêmes, que ce soit l’extrême droite ou l’extrême gauche », a-t-il déclaré dimanche sur France 2. Interrogé sur les indications de vote que donnera LR en ce cas, « on le définira demain car on a un conseil stratégique, mais il y a une ligne qui a toujours été claire : c’est aucune voix pour les extrêmes, que ce soit l’extrême droite ou l’extrême gauche », a-t-il précisé, en annonçant que les députés LR seront « constructifs » dans l’opposition

Articles récents

Pérennisation des cantines scolaires : CICODEV mène le plaidoyer à Kolda

Kolda, a accueilli jeudi dernier une journée de plaidoyer en faveur de la pérennisation des cantines scolaires. Organisée par...

Notre sélection pour vous