07h00 – Au moins six morts dans un bombardement sur un centre commercial de Kiev
Un bombardement à Kiev a fait au moins six morts dans la nuit de dimanche à lundi, au moment où les forces russes cherchent toujours à encercler la capitale ukrainienne. Six corps étaient étendus lundi matin devant le centre commercial Retroville, dans le nord-ouest de Kiev, selon un journaliste de l’AFP. Le site a été touché par une frappe d’une très forte puissance qui a pulvérisé des véhicules et laissé sur le parking un cratère béant de plusieurs mètres de large devant un immeuble de dix étages carbonisé et encore fumant. Toute la partie sud de l’immense centre commercial a été détruite, de même qu’un club de fitness sur le parking. Des débris, véhicules anéantis, ferrailles tordues, jonchaient la scène sur des centaines de mètres. Lundi matin, pompiers et militaires s’affairaient dans les décombres pour rechercher d’autres victimes. Dans la nuit, les services de secours avaient indiqué que des « tirs ennemis » avaient provoqué un incendie sur plusieurs étages du centre commercial, situé le district de Podilsky. Ils ont publié des images d’une caméra de surveillance, montrant une énorme explosion et un nuage en forme de champignon, suivi d’une série de déflagrations moins importantes. Les pompiers ont extrait des décombres du bâtiment au moins un homme, couvert de poussière, selon d’autres images vidéo publiées par les services de secours. Des riverains habitant dans un immeuble voisin, dont les fenêtres ont été soufflées par l’explosion, ont affirmé avoir vu un lance-roquettes mobile près du centre commercial plusieurs jours auparavant. Une énorme déflagration a secoué toute la ville lors de l’attaque, selon des journalistes de l’AFP. Kiev a été frappée par une série d’attaques la semaine dernière, dont une contre un immeuble d’habitation, dimanche, qui a fait cinq blessés.
06h30 – L’UE soupèse la possibilité d’imposer un embargo sur le pétrole russe
L’UE œuvre à un cinquième train de sanctions contre la Russie et soupèse même la possibilité d’un embargo sur le pétrole, a confié une source européenne souhaitant rester anonyme à l’agence de presse Reuters. Des diplomates ont aussi fait part à l’agence que les Etats baltes, et en particulier la Lituanie, poussaient pour qu’un tel embargo soit de mise, comme étape logique dans la réponse de l’Occident à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais d’autres pays, comme l’Allemagne, mettent en garde contre des décisions trop précipitées, vu les prix déjà élevés de l’énergie. La France a assuré qu’il n’y avait pas de tabous dans les sanctions qui feront l’objet de nouvelles discussions. Selon des sources anonymes, l’utilisation d’armes chimiques par la Russie ou de très lourds bombardements sur Kiev pourraient être des déclencheurs d’un embargo sur le pétrole russe. Les ministres européens des Affaires étrangères doivent se pencher lundi sur ces nouvelles sanctions avant la venue du président américain Joe Biden à Bruxelles, pour des réunions avec l’UE et l’OTAN. Moscou a averti que l’approvisionnement en gaz serait coupé si l’UE imposait un embargo sur le pétrole. L’UE dépend à 40% de l’approvisionnement en gaz depuis la Russie et l’Allemagne est le pays du bloc le plus dépendant de ce gaz, mais est aussi le premier acheteur européen de pétrole russe.
05h05 – Fuite d’ammonique d’une usine chimique à Soumy
Une fuite d’ammoniaque depuis une usine chimique est signalée dans la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), région où les combats font rage. Un responsable régional de l’armée a alerté la population via l’application Telegram demandant à tous les habitants dans un rayon de cinq kilomètres autour de la fabrique de se mettre à l’abri en sous-sol pour éviter d’être en contact avec le gaz toxique. Le gouverneur régional de Soumy, Dmytro Zhyvytsky, a signalé la « fuite d’ammoniac » dans les installations de l’entreprise Sumykhimprom, affectant une zone de 2,5 kilomètres autour de l’usine, qui produit des engrais. L’étendue et la cause de l’incident ne sont pas clairement établies à ce stade mais les habitants ont été priés de chercher refuge dans des caves ou des immeubles de faible hauteur pour éviter toute exposition. « L’ammoniac est plus léger que l’air, c’est pourquoi des abris, des caves et les étages inférieurs doivent être utilisés comme protection », a écrit M. Zhyvytsky dans un message publié sur la messagerie Telegram. Il a ajouté que des équipes de secours d’urgence se trouvaient sur les lieux et que la ville voisine de Soumy – environ 250.000 habitants avant la guerre – n’était pas menacée dans l’immédiat, en raison de la direction des vents dominants. L’usine de Sumykhimprom produit plusieurs types de fertilisants chimiques, selon le site internet de la société.
02h15 – Nouvelles tentatives de pourparlers des négociateurs russes et ukrainiens lundi
De nouvelles tractations entre Kiev et Moscou auront lieu lundi par visioconférence pour dégager une solution au conflit en Ukraine. Ceci a été convenu par les négociateurs ukrainiens et russes. Les deux camps souhaitent reprendre leurs pourparlers, a assuré dimanche le chef de la délégation ukrainienne Mykhailo Podoliak, cité par l’agence de presse ukrainienne Unian. Les dernières discussions à haut-niveau pour le retour à la paix remontent à lundi passé. M. Podoliak. Il avait assuré auparavant que les négociations avec Moscou sur la fin de la guerre prendraient encore « plusieurs semaines », mais qu’il y avait des signes que la position de Moscou devenait plus « raisonnable » et réaliste, sans toutefois fournir de détails.
01h55 – Kiev rejette l’ultimatum russe pour la reddition de Marioupol
Les dirigeants ukrainiens ont rejeté un ultimatum lancé par l’armée russe pour la reddition de la ville portuaire de Marioupol. « Il n’y aura pas de reddition, pas de dépôt d’armes », a assuré la vice-première ministre ukrainienne Iryna Vereshchuk dans le média Ukrayinska Pravda à l’aube lundi. La réponse ukrainienne à l’ultimatum russe a déjà été communiquée, a-t-elle confirmé. Elle a demandé en revanche que l’armée russe ouvre davantage de corridors humanitaires depuis la ville assiégée sur la mer d’Azov. La Russie a demandé aux troupes ukrainiennes à Marioupol de déposer les armes et de quitter la ville lundi matin et affirmé qu’un corridor serait établi durant deux heures au matin, de 08h00 à 10h00 HB, a annoncé le général Mikhail Mizintsev via l’agence de presse russe TASS. La Russie a proposé à toutes les unités armées ukrainiennes de la ville de la quitter « sans armes et munitions sur la route faisant l’objet d’un accord avec l’Ukraine », a-t-il déclaré insistant sur la nécessité d’obtenir une « réponse formelle par écrit de l’Ukraine à 05h00 heure de Moscou (03h00 HB) lundi matin ». L’armée russe avait formulé son ultimatum dans un document de huit pages. Mme Vereshchuk a dit qu’elle avait écrit dans sa réponse à Moscou qu’« au lieu de perdre votre temps avec une lettre de huit page, ouvrez un couloir ».
01h25 – Six millions d’enfants en danger grave parce que l’armée russe ne respecte pas les règles
Les attaques sur les hôpitaux et écoles en Ukraine mettent 6 millions d’enfants en grave danger, assure lundi l’organisation humanitaire Save the Children. Environ un enfant sur cinq a dû quitter son domicile pour échapper à la guerre dans le pays envahi par la Russie. Ceux qui restent dans les zones de conflit manquent de nourriture, d’eau potable et d’assistance médicale tout en étant constamment forcés de craindre pour leurs vies. Par ailleurs, 489 écoles et 43 hôpitaux ont été endommagés ou détruits à ce jour, selon l’organisation. « Les écoles devraient être des lieux surs pour les enfants, pas des endroits de peur, de blessures ou de morts », a commenté Pete Walsh, le directeur de Save the Children en Ukraine. Au moins 59 mineurs ont déjà été tués depuis le début des hostilités, selon les Nations Unies, mais les décomptes dans les médias suggèrent qu’il pourrait y avoir des centaines d’enfants morts. « Les règles de la guerre sont très claires », a expliqué M.Walsh. « Les enfants ne sont pas une cible, ni les hôpitaux ou les écoles. Nous devons protéger les enfants en Ukraine à tout prix. Combien d’autres personnes doivent mourir pour que ce conflit cesse? », a-t-il critiqué.
00h10 – Plusieurs explosions à l’ouest de Kiev
Plusieurs explosions encore sont signalées dimanche soir dans la capitale ukrainienne Kiev. Selon le bourgmestre de la ville, Vitali Klitschko, plusieurs habitations du quartier de Podilsky, à l’ouest de la métropole, ont été endommagées. Un centre commercial a été aussi été touché, faisant un mort. Enfin, un incendie est aussi rapporté. « Un mort pour l’instant », a écrit sur Telegram le bourgmestre, Vitali Klitschko. « Les équipes de secours et d’aide sont sur place », avait-il communiqué précédemment sur le réseau social. Une énorme déflagration a secoué la ville lors de l’attaque et des feux étaient visibles dans les décombres du centre commercial Retroville, selon des journalistes de l’AFP. « Des tirs ennemis » ont provoqué un incendie sur plusieurs étages du centre commercial situé dans le district de Podilsky, dans le nord-ouest de la ville, et mis le feu à plusieurs véhicules, ont de leur côté précisé les services de secours sur Facebook. Ils ont publié des images d’une caméra de surveillance, montrant une énorme explosion et un nuage en forme de champignon, suivi d’une série de déflagrations moins importantes. Les pompiers ont extrait des décombres du bâtiment au moins un homme, couvert de poussière, selon d’autres images vidéo publiées par les services de secours. Des soldats ont bouclé le site et ordonné aux journalistes de reculer, en invoquant un danger présenté par des munitions non explosées, sans donner davantage de détails. Des riverains habitant dans un immeuble voisin, dont les fenêtres ont été soufflées par l’explosion, ont affirmé avoir vu un lance-roquettes mobile près du centre commercial plusieurs jours auparavant. Kiev a été frappée par une série d’attaques la semaine dernière, dont une contre un immeuble d’habitation, dimanche, qui a fait cinq blessés.