(Belga) Les amateurs néerlandais d’engins pyrotechniques se pressent dans les commerces belges situés proches de la frontière afin de mettre un peu de couleurs lors des fêtes de fin d’année, malgré l’interdiction en vigueur chez eux. Deux magasins de Baerle-Duc, ce territoire belge enclavé aux Pays-Bas, étaient ainsi pris d’assaut vendredi.
Un homme venant de Rotterdam est reparti avec une grande boîte contenant une centaine de fusées. « Je ne conçois pas de fin d’année sans feux d’artifice », a-t-il indiqué à l’agence ANP. Il reconnaît s’être aussi rendu en Allemagne et en Pologne pour faire ses emplettes explosives « J’ai dû faire pour 3.500 euros d’achats. » Chez « Zena Vuurwerk », le gérant a indiqué que quelqu’un était venu d’Allemagne pour s’approvisionner, un pays où une interdiction de vente a été décrétée, mais l’utilisation de tels engins y semble autorisée. Il estime que 95% de sa clientèle provient des Pays-Bas. Un porte-parole de la police locale de la province du Brabant-Est appelle au bon sens de la population batave. « Il y a de toute façon une interdiction en vigueur », souligne-t-il. On sait que les règles en matière de matériel pyrotechnique sont plus strictes aux Pays-Bas qu’en Belgique, mais nous ne pouvons rien y faire. » Un Néerlandais surpris avec des feux d’artifice sur lui ou en train d’en allumer risque de grosses amendes pouvant aller jusqu’à 400 euros par projectile si celui-ci est illégal. La détention de matériel prohibé peut être punie de 15 mois de prison ferme. (Belga)