En recevant le Nobel de la paix vendredi conjointement avec le Russe Dmitri Mouratov, la journaliste philippine Maria Ressa a fustigé les géants technologiques américains coupables, selon elle, de laisser par cupidité se déverser « une boue toxique » sur les réseaux sociaux.
La technologie de ces entreprises « a permis au virus du mensonge d’infecter chacun de nous, nous dressant les uns contre les autres, faisant ressortir nos peurs, notre colère et notre haine, et préparant le terrain pour la montée des dirigeants autoritaires et des dictateurs », a dit la cofondatrice du site d’information Rappler.
« Notre plus grand besoin aujourd’hui est de transformer cette haine et cette violence, la boue toxique qui parcourt notre écosystème d’information, privilégiée par les entreprises américaines d’internet qui gagnent plus d’argent à mesure qu’elles répandent cette haine », a-t-elle ajouté.